Quelques réflexions de plus, sur divers sujets...

Est-ce folie que d’être un sage ?

Ne serait-ce pas sagesse que d’être fou ?

L’athéisme ne serait-il pas aussi une religion ?

L’auto-entretien d’un état ou d’un phénomène est l’une des questions les plus mystérieuses qui soient au monde.

Seul, le détachement suprême nous permet d’accueillir la mort.

La poésie ne serait-elle pas une façon de respirer ?

Parce qu’il y a un déficit de plénitude, une insuffisance de vie dans la vie, une brèche dans le tissu de l’Être, peut-être

le poème.

J’ai acquis une certaine culture. Qui me rend plus libre dans ma tête. Peut-être, plus apte à faire bouger le monde...

Pourtant, il y a, dans la culture, quelque chose qui me gêne profondément : le fait qu’elle soit liée à l’embourgeoisement et qu’elle génère un pouvoir qui permet de regarder de haut tout ce qui se trouve exclu de sa sphère.

L’Homme est envieux parce qu’il est égoïste.

On ne peut pas rencontrer l’Autre sans essayer de le ramener à soi…d’où, immanquablement, comparaison, flatteuse, désavantageuse ou neutre.

L’envie vient quand on a le sentiment que l’Autre vous est irrémédiablement « supérieur ». Elle est nourrie au sentiment d’infériorité, mais aussi, elle implique un profond échec de l’émulation saine. L’envieux, généralement, ne tente pas l’effort de se hisser au niveau de la personne « concurrente ». Soit parce qu’il manque abyssalement de confiance en lui, soit, également, par pure et simple paresse, il se contente de critiquer, d’essayer de démolir ce qui lui fait de l'ombre, ce qui, surtout, souligne ses carences.

L’envieux est quelqu’un qui aspire à tout niveler par le bas.

L’amour est un poignard.

En France, tout vient d’en haut.

Le Français est un cartésien.

D’où crispation, rigidité.

C’est le monde qui doit se plier à sa logique réductrice, sèche comme une baguette de bambou, et non le contraire. Lorsque le monde refuse cette « soumission », la solution est dans le déni. On n’en parle pas (omerta) ou l’on prend le parti de minimiser, de se gausser ; on utilise aussi la mauvaise foi, qui peut faire de véritables merveilles.

La tendance au refus d’assumer son passé colonial que manifeste la France ne plaide pas pour l’acquisition d’une bien grande maturité.

Où est la notion tant rebattue (particulièrement en France) d’ « égalité » dès lors que l’on prétend nier le rapport à l’Autre, l’occulter de sa propre Histoire ?

Ce qui entretient, chez de nombreux français - pourtant, je le pense, « de bonne volonté » - l’ambigüité, c’est, sans doute, ce fameux « complexe du missionnaire de la modernité et de l’Esprit des Lumières » qui imprègne profondément l’âme, l’identité même de la culture française.

Ayant été tenue pour « fille ainée de l’Eglise » catholique durant de nombreux siècles, la France s’est, par la suite, convaincue sans difficulté qu’elle était « la fille ainée des Lumières ».

P.L