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Le Leinster maître en son jardin

Publié le 30 avril 2011 par Ansolo

L'Aviva stadium résonnait comme pour un match du XV d'Irlande, cet après-midi. Et force est de constater que le Leinster a produit un jeu proche de celui pratiqué par l'équipe du Trèfle pour venir à bout du Stade Toulousain. Le score final (32-23) peut paraître sévère, mais il reflète finalement assez bien la physionomie de la rencontre.

Toulouse a fait trop de fautes et n'a pas suffisamment mis la main sur le ballon pour pouvoir imposer son jeu. Le Leinster a monopolisé le ballon et lorsqu'ils ont eu la possession, les attaquants rouge-et-noir, en particulier Vincent Clerc et Jean-Marc Doussain (dont le sytle évoque furieusement celui de Byron Kelleher), ont bien tenté quelques coups, mais sans jamais créer le décalage ou la brèche qui aurait permis d'aller pointer dans l'en-but. Pourtant, les hommes de Guy Novès ont inscrits deux essais. Mais le premier fut la conséquence d'un rebond favorable sur une pénalité manquée de David Skréla et le second le fruit d'une bonne séquence sur une mêlée à 5m.

Assurément, les Toulousains ont été insuffisamment disciplinés, ce qui a permis à Jonathan Sexton, l'ouvreur Irlandais, d'inscrire 18 points sur pénalité. C'est beaucoup. Trop même pour une demi-finale. La province Dublinoise a consolidé sont succès par deux essais construits sur plusieurs temps de jeu alternant jeu au ras et ballons écartés.

On peut d'ailleurs estimer que la grande force du Leinster réside dans sa capacité à faire rebondir très rapidement le jeu. Les rucks sont négociés avec une vivacité impressionnante et les attaquants Irlandais mobilisent très peu de joueurs dans ces phases de jeu, ce qui leur permet de se présenter très souvent en surnombre. Les appuis des trois quarts conjugués à la grande mobilité des avants (le pilier Cian Healy est, à cet égard, très impressionnant) donnent aux attaques du Leinster un tranchant qui ne pardonne aucune erreur en défense.

Sur le plan défensif, justement, les joueurs Irlandais sont souvent "à la limite", mais commettent globalement peu de fautes. Signalons cependant le comportement de Brian O'Driscoll, coupable de deux ou trois gestes (dont l'un lui a valu un carton jaune) qui témoignent que ce joueur, tout emblématique qu'il soit, ne brille pas forcément par son état d'esprit sur le terrain...

Le Leinster n'a donc pas volé sa finale. Il prive Toulouse d'un possible doublé et les adversaires du Stade en Top 14 d'une occasion de voir Northampton ou Perpignan fatiguer un peu la bête dans la course au Brennus.

Car désormais, le Stade n'a plus qu'un seul objectif. Et celui-ci paraît tout à fait accessible.


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