Une expérience nouvelle:force du signifiant et auto-inspiration :
Mon propre réservoir de mots :
Audace-barque vide ( Philippe Delaveau )-voix-avancer-forcer-s'éteindre-surveiller-éternel-favori-parfois
J'ai l'idée d'établir mon propre réservoir de mots et la force du signifiant fait son œuvre : en un seul jet et environ cinq minutes, j'écris les trois strophes des versets suivants :
Parfois s'éteignent en moi des voix mais reste leur écho certaines ont ma faveur
Quand je m'avance sur cette barque vide oh ! je craindrais éternel la solitude : être mortel est ma force mon audace
J'arrive à la cascade sans regretter la mer ici c'est ma rivière ici c'est mon enfance toi seul mérite de m'y rejoindre
Les dix mots de mon réservoir - " favori " est devenu " faveur " et " forcer " est devenu " force " - ont spontanément servi sauf le verbe " surveiller " qui a une position d'intrus. En effet il correspond à ce que j'étais en train de faire professionnellement et n'a donc rien à voir avec les autres mots qui ne correspondent à aucune réalité palpable. Ceux-ci ont à la fois révélé et sollicité l'inconscient et cette force du signifiant n'est pas sans me rappeller Charles Mauron et ses " métaphores obsédantes ".