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L'heure trouble

Par Homelaet

L'heure trouble

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Résumé :Dans sa chambre de la maison de retraite de Marnäs, Gerlof Davidsson regardait par la fenêtre le soleil se coucher. La cloche de la cuisine venait de sonner pour la première fois, c’était bientôt le dîner. Il allait se lever et aller au réfectoire. Sa vie n’était pas finie.
S’il était resté dans le village de pêcheurs où il était né, Stenvik il aurait pu aller s’asseoir sur la plage et regarder le soleil lentement disparaître dans le détroit de Kalmar. Mais Marnäs se trouvait sur la côte est de l’île, et c’est pourquoi il voyait chaque soir le soleil disparaître derrière un petit bois de bouleaux, entre la maison de retraite et l’église, plus à l’ouest. On était en octobre, les branches des bouleaux n’avaient presque plus de feuilles et ressemblaient à des bras maigres tendus vers le disque rouge et jaune du soleil déclinant.

C’était l’heure trouble - l’heure des histoires horribles."

L'avis de Dazboness : N'ayant jamais lu d'auteur suédois auparavant, j'ai d'abord été décontenancé aussi bien par les noms des personnages que ceux des lieux ou encore les expressions utilisées. Mais une fois passé ce désagrément, j'ai pu lire objectivement ce livre.
Tout d'abord il faut reconnaître les qualités d'écriture de l'auteur qui parvient à nous entraîner dans une lecture à trois voix entremêlées : le retraité Gerlof, sa fille Julia, et Nils Kant (la voix du passé).

L'auteur nous décrit avec réalisme la vie d'une île suédoise lors de la seconde guerre mondiale et le demi-siècle qui a suivi, l'évolution des pratiques, des commerces, du tourisme, la mort d'une époque...
De même il nous abreuve de détails concernant le vieillissement de la population insulaire, le renforcement de l'isolement malgré l'ouverture au reste du monde par les ponts reliant les îles au continent.
L'enquête policière elle est un mélange de styles, car reposant essentiellemnt sur des impressions, l'instinct d'une poignée de retraités et d'une mère en deuil, et des indices indirects et peu concluants. La résolution du mystère tient en grande part pour les remords et la volonté de partir le coeur en paix d'un côté, les relations humaines de l'autre. Le roman n'est donc pas mauvais en soi, et même plutôt bon. Mais j'ai eu du mal à l'apprécier. Ce roman fait la part belle à une description des insulaires et au durcissement de leurs conditions de vie : l'enquête est un prétexte, certes mais bénéficie inconsciemment d'un traitement parfois trop léger, accompagné d'un trop lourd apesantissement sur le drame de la disparition de l'enfant et ses conséquences. Un roman en demi-teinte.

Auteur : Johan Theorn
Editeur : Le Livre de Poche
Prix : 7,50€
Nombre de pages :

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