SILENCES
Ni
la faillite collective
des morsures de l’automne
Ni
l’enracinement des mots
dans la poussière du volcan
Ni
l’insolente meurtrissure
du soc de l’araire
Ni
la pluie étirant ses volutes
dans un frisson d’écume
Ni
le printemps guindé
dans sa housse d’orties
Ni
l’insolence reine
des ruisseaux libérés
Ni
la mort paradant
en robe de coutil
Ni
la brûlure secrète
des jours désenchantés
ne pourront apaiser
l’intimité tragique
des silences reclus