Les conservateurs ont triomphé aux élections fédérales au Canada et obtiennent la majorité parlementaire qu’ils recherchaient.
Les conservateurs se présentaient comme les garants d’une économie canadienne qui résiste plutôt bien et avaient insisté sur la nécessité d’obtenir une majorité au parlement pour empêcher l’arrivée au pouvoir d’une coalition instable de partis d’opposition. Ils étaient minoritaires dans la Chambre des communes sortante, avec 143 élus, contre 77 aux Libéraux, 47 au Bloc québécois et 36 au NDP, auxquels il fallait ajouter deux indépendants et trois sièges vacants.
À l’issue du vote, le NDP grimperait à 103 sièges. La percée du NDP laisse des traces dans les autres partis de centre gauche. Le Parti libéral n’a jamais eu si peu de sièges – 33 selon les chiffres provisoires – ni une si faible proportion des suffrages, à moins de 20%. Les Libéraux ont perdu la moitié de leurs élus. Ce résultat devrait relancer les appels à une fusion entre libéraux et néo-démocrates pour créer un grand parti de centre gauche capable d’assurer une alternance face aux conservateurs.
Le chef de file du Bloc québécois, souverainiste, a été battu dans sa circonscription, par une candidate néo-démocrate. Il a décidé de présenter sa démission au vu de la déroute de son parti, qui ne devrait obtenir que trois sièges. Les Verts, eux, peuvent se féliciter d’avoir remporté leur premier siège lors d’une élection fédérale. La chef de file du parti écologiste a été élue en Colombie-Britannique.