Les gazelles sous les arbres,
Guettent l'instant frêle et joyeux
Où dans un élan remarquable
Elles se laisseront porter par le jeu
D’ailes imaginées, vers les cimes
Puis disparaîtront au milieu des feuillages
Qu'elles broutent si gracieusement divines,
Comme pour rendre à Dame nature, un hommage.
En un éclair d’une rare élégance
Elles traversent les cieux, nous émerveillent
Avec une certaine insouciance.
Leur pelage réfléchit les rayons du soleil
Leurs cornes semblent jouer de la lyre
Et j’entre dans la danse, m’envole au firmament
Bondis et rebondis me mêlant à leur harde active
Excitée, inquiétée par d’éventuels prédateurs omniprésents.
Un aigle survole la plaine tandis qu’un guépard surgit
Les hyènes et les chacals crient dans la nuit
Ricanent à l’idée du faon fragile, du futur festin.
De ses grands yeux doux, le bébé ne se doute de rien
Mais fort heureusement sa maman guerrière veille
D’un œil vif et alerte, déployant toutes grandes ses oreilles
Et j’admire la scène, je retiens mon souffle, plus rien ne bouge
Je frémis tandis qu’ainsi va la loi universelle, en une cruelle course.