1197
Vie infiniment recousue
Pour traverser le temps
Avant l’extinction des feux
.
Et ce ciel qui pleure et pleure sans cesse
Noyant souffrances et délivrances
Dans le même flot boueux
*
Ce qui se voit à l’œil nu
A qui sait rester candide
Dans les atermoiements du temps
Se perd en éternelle reproduction des mêmes
.
Comme si la mémoire jamais n’ouvrait les paupières
Comme si rien ne venait comme leçon des douleurs endurées
Toujours me voici retombé
Comme toi
Comme toi
*
Encore que je comprenne ton désappointement
En cette course qui te rend toujours perdant
.
Tu fais des efforts insensés
Pour gagner une maigre médaille
Puis retourne à ton assiette vide
A la précarité de ton toit
.
Tu sais les années comptées
Regarde les heures qui défilent
Sans que tu puisses en saisir une
L’arrêtant dans un soupir
*
Toujours tu attendais l’improbable
Las
Tu n’attends plus rien ni personne
.
Manosque, 28 mars 2011
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