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La grande misère des collèges ruraux

Publié le 04 mai 2011 par Veille-Education

Brezolles, Eure-et-Loir : des paysages champêtres, un village en apparence paisible… Et un petit collège semblant tout droit sorti d’une image d’Epinal. Mais c’est aussi un lieu de discriminations, de laissés-pour-comptes, et de violences graves. A l’heure où l’on parle de plus en plus des discriminations territoriales, il apparaît que celles-ci ne concernent pas uniquement les « banlieues », dont parlent si souvent les médias.

Le Recteur de l’académie d’Orléans-Tours et l’Inspecteur d’académie d’Eure-et-Loir suppriment non seulement des postes d’enseignants, mais encore des postes de surveillants, mettant ainsi gravement en péril l’avenir, et l’intégrité physique et psychologique de nos enfants. Chaque jour, nous craignons que des drames ne se produisent

D’autre part, le manque de surveillants ne fait que renforcer les problèmes : d’après ce qui m’a été rapporté, et d’après ce qu’il m’a été permis de voir, les violences langagières, les vols, les dégradations des matériels, les brimades psychologiques, les violences physiques, le racket, … sont quotidiens ! Rendez-vous compte : seulement deux à trois surveillants, et parfois moins si l’un d’entre eux est malade, pour 285 élèves ! Ajoutez à cela une disposition des bâtiments qui multiplie les coins et les recoins – le collège compte, entre autres, trois cours différentes. A titre d’exemple, un élève a très récemment mit le feu à une poubelle, à l’intérieur d’une cour non surveillée : les flammes ont atteint plus d’un mètre de hauteur, et ont commencé à lécher dangereusement les chevrons d’un toit : il a fallu attendre qu’un enfant se serve lui-même de l’extincteur. On a frôlé la catastrophe!

Enfin, beaucoup de postes sont des emplois précaires : comme si la précarité de l’emploi des adultes qui encadrent les enfants pouvait convenablement remédier à la précarité sociale dont ils souffrent… Ainsi, et par manque de personnels en cantine, et par manque de surveillants, il est arrivé que le chef d’établissement doive lui-même surveiller les enfants au self et que, faute de personnel, la gestionnaire ait dû remplir elle-même les assiettes des élèves !


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