16 000 postes d’enseignants à supprimer sans provoquer trop de remous : c’est l’enseignement aux élèves non francophones qui va faire les frais de ces réductions drastiques en Haute-Garonne. Une enquête réalisée par Médiapart
Une baisse de 30 % des horaires
Alors que les étudiants étrangers nouvellement arrivés en France bénéficiaient d’une année de mise à niveau avec 18 heures de cours spécifiques par semaine, ce nombre va passer à 12, soit une réduction de 30 % des horaires.
Tous les professionnels concernés dénoncent une baisse des moyens qui tombe au plus mal alors que le nombre des nouveaux arrivants est reparti à la hausse et que leurs conditions de travail sont déjà difficiles. Ces élèves seraient environ trois cents dans l’académie à suivre ces dispositifs
Dans les départements plus ruraux comme l’Ariège ou le Lot, les postes « itinérants » des enseignantsspécialisés dans l’accompagnement de ces élèves vont être divisés par deux, voire carrément supprimés à la rentrée prochaine. Un choix qui s’inscrit dans une réduction continue des moyens consacrés aux élèves nouvellement arrivés en France.
Un choix à court terme
Pour ces enseignants, qui viennent de lancer une pétition en ligne, ces économies de court terme risquent en réalité de fragiliser la scolarité de ces élèves pour plusieurs années.
Insuffisamment formés, peu soutenus par leur hiérarchie, les enseignants spécialisés pourraient bien, affirme le dernier rapport de l’Inspection générale de l’éducation nationale, finir par perdre leur motivation