Ce que me dit le vent ...
Je ne sais pas pourquoi mon esprit vagabonde
Il va de fleurs en fleurs et de joie il m’inonde,
Il parle avec les blés que le vent chaud caresse
Il passe sur les montagnes et les neiges qu’il délaisse
Il sillonne les mers, le paradis des iles
Et revient en moi renouer un subtil fil.
Il me dit ses voyages, ses rencontres adorables
Les brunes aux seins pointus, les rousses insupportables
Les jaunes toutes menues aux mœurs débridés
Pour confirmer l’extase de leurs yeux noirs bridés,
Il me parle des noirs aux fesses rebondies
Qui garde entre leurs cuisses un superbe incendie.
Il me vante les charmes de ces femmes caucasiennes
De la blancheur de lait de nos blondes aryennes
Il me dit la blondeur, les yeux clairs des nordiques
Leurs seins de lait gonflés leur regard impudiques.
Il me parle des rouges aux cheveux torsadés
Aux longues tresses pendantes sur des épaules dorées.
Il me parle de femmes, d’amour de volupté
De parfum de vanille, de cavale indomptée
De houris dévoilées, d’hétaïres ondulantes
De danse des sept voiles sur des chaires brûlantes
Il me parle de Bali de ses danseuses nubiles
De leurs corps élancés, de leur senteur subtile.
Il me parle, il me parle et de ce bavardage
Je n’entends pas un mot, rien de ces reportages
Ces femmes sont très belles et dignes d’être aimées
Protégées, adorées, adulées, câlinées.
Elles n’ont qu’un grave défaut bien qu’étant adorables
Ne sont pas les premières assises à ma table.