Brouillard
Etre à quai sur cette terre ivre
Et se gorger d’oublis aux heures automnales
Voilà ce qu’il reste quand pour survivre
On gobe d’un trait ses rêves matinaux
C’est une flasque vide aux parois ajourées
D’où filtre la mémoire repoussée si souvent
Et les folies du monde qu’on absorbe tranquille
Sont les digues mobiles des souvenirs prégnants
Maintenu en surface on ne veut plus plonger
On vise l’aujourd’hui que les parfums d’hier
Colorent sans façon, c’est une joie rongée !
Rire est un silence aux écailles soufflées.