A écouter sans modération

Publié le 07 mars 2011 par Yasida

 

Niger parc W

Ô mes frères de la terre entière

Comme j'aimerais être un fleuve / Ou même océan / Afin d'inonder les continents / Les inonder d'amour, d'amitié de paix / Que soleil et fraternité   /Brillent / Brillent de tout leur éclat / Sur la face de l'humanité entière

Ô mes frères de la terre entière / Comme j'aimerais être arbre / Arbre aux branches / Et aux racines universelles / Qui tisseraient par delà les continents / Une très belle trame

La trame de l'amour universel

Hommes / Je suis homme / Et je vous aime tous / D'un égal amour / Partageons l'amour / L'amour / La plus belle langue au monde

Rhissa Rhossey

A mon amie,
A ma gazelle,

Gazelle vient vient /  Mes dunes sont belles / belles et nues / Les nues au ciel n'y laissent /point leur ombre / et le vent en sifflant / au ras du sol / leur redonne / l'éternelle beauté.

Sable aux formes gracieuses / immensité silencieuse / reçoit ma gracieuse reine / dans ton empire / d'espace / de silence / de soleil

Ma gazelle d'amitié / apprend à ceux de la neige / à ceux du froid / à ceux de la peur / qu'ici / vivent les hommes libres / libres dans leurs pensées / libres dans leurs corps / Gazelle / gazelles de tous les déserts / venez boire / à la source intarissable du cœur nomade  / petit comme un grain de sable / immense comme l'amour

Rhissa Rhossey

Nazim hikmet

Si je ne brûle pas

Si tu ne brûles pas

Comment les ténèbres

Deviendront-ils clarté ?

Vers transmis par Rhissa Rhossey

CE PAYS EST LE NÔTRE

Ce pays qui ressemble à la tête d'une jument,

Venue au galop de l'Asie lointaine

Pour se tremper dans la Méditerranée,

Ce pays est le nôtre

Poignets en sang, dents serrées, pieds nus,

Terre qui ressemble à un tapis en soie, Cet enfer, ce paradis est le nôtre.

Que les portes se ferment pour toujours

Que les hommes cessent d'être les esclaves des hommes,

Cet appel est le nôtre.

Vivre comme un arbre, seul et libre,

Vivre en frères comme les arbres d'une forêt.

Ce rêve est le nôtre

Nazim Hikmet

Anthologie poétique


HAÏTI : NOËL JAMES

Dernière phase

Je te tends mes poings
chauffés à blanc
des poings d’émeutier de la langue
des points d’émeutier de la fin
la faim du monde
qui parle en langage
dans le ventre de la terre
Je te tends mes poings
frémissant d’assassinats latents
des poings d’illuminé
atteints de pyromanie profonde
au premier degré de la dernière phase
des poings de petit bout d’allumettes
brûlés vifs dans leur langue de bois...

Noël James

Yunus OCQUET


Perché sur la branche desséchée d’un acacia centenaire, / Le hibou blanc du Ténéré rumine son dépit / Du fond de la nuit du destin / S’échappent les complaintes des créatures lugubres / Les démons dérangés dans leur repos / Sursautent, piaillent et se consument / Pourquoi ces êtres d’éther forment-ils des rondes pour mourir ? / Les cendres alcalines de ce qui reste de leurs corps de feu s’abattent / sur  les planètes en nappes poudreuses ...

Dieu, dans son infini laboratoire recrée des clones / Et les relance dans la grisaille de l’univers recomposé. / Les hommes de Loi, les gueux et les clochards auront-ils cette chance de vivre « another life » ? / Sur les fichiers verrouillés de la réminiscence / Se gravent les noms de tous les damnés / Dont le sort est de revivre les / Affres de l’existence ...

Yunus OCQUET


C'EST UN DUR MÉTIER QUE L'EXIL

   Faris Amine

RIEN

Rien ne peut m'enlever

La mauvaise humeur des prisons

L'écho du chagrin métallique

La déprime des menottes

L'énervement des chevilles sous verrous

Contraintes jour après jour

De danser la danse des petits sauts

Jour-après-jour-après-jour

De respirer

Les gaz soporifiques excréments

Des ordures que moi-même je produis sur place

Fourmi aveuglée sédentarisée aplatie

Plante-fantôme de l'Ahaggar

Ombre solitaire de moi-même

Tronc égorgé

Je pleure ma résine noire

Guépard vagabond qui tourne la tête sans cesse

A la recherche des siens

Et ce trouve traîné, déplacé

Tatoué enfin sur une ville

Aux marges du monde

Puisque tu ne peux pas bouger

Pars

En commençant par ton regard

Augmente-le

Élargis-le

Avant

Ce regard pouvait même fixer le soleil

l'engloutir

et roter des étoiles

météorites de courage

pour les familles

L'ultime colonisation

Est-celle de l'imaginaire

De l'œil désobéissant

Qui se refuse même de t'indiquer

La route de ta salvation

Oh Sahara

Montre-nous le jour de l'asphyxie

Dans lequel on a accepté

Cette humanité-larve

On a accepté ses lois comme les nôtres

On a laissé entrer les trafiquants d'illusions

Dans les profondeurs de nos esprits

Le libre commerce des destructeurs

Aux mille langues

On a cru que ce mirage artificiel

urine de vache sucrée embouteillé

pouvait mieux grandir nos enfants

Pourquoi?

Pourquoi cette acceptation totale

On a vendu nos savoirs

pour une poignée de riz

et de sorgho pourri

On a avalé des centaines de fois

les larmes de notre dignité

A quelles conditions mes frères

Cette vie mérite-t-elle d'être vécue ?

A quelle point faut-il préférer de tout risquer ?

Mes amis des îles et des montagnes

des bâtiments et des tentes

mes amis des maisons en paille

mes amis noirs amérindiens vietnamiens aborigènes

sauvages du monde

On nous gouverne avec l'imaginaire

Avec le jeu de la culture

Par la destruction

de la distinction entre l'ami

et le bourreau

venu pour nous exécuter

Il y a longtemps de cela

on nous a enlevé les verrous

mais peu d'entre nous ont pris la fuite

les autres ont préféré

devenir des épouvantails amnésiques

marionnettes-robot

mais ne nous dites pas

que vos hommes-machine fonctionnent bien

Faris Amine

Anana Kel ASSOUF

Un peuple sans culture est un peuple sans histoire !!! A travers notre culture et nos traditions  nous pouvons aller sur le chemin du développement de notre continent Africain. L'Afrique est 10 fois plus riche que la Chine au niveau culturel et ressources naturelles. Main dans la main pour faire traverser l'Afrique de la misère et une lutte à faire contre l'exploitation coloniale !!!! Message aux Africains qui sont fièrs de l'être.
Pas ceux qui mettent l'Afrique dans leurs poches !!!

article Amana Kel Assouf