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Grâce au ciel qui nous donne ce qu’il faut à boire
Pour qu’éclose en ailes froissées feuilles et fleurs
*
Ce que nul ne regarde
Dans la fuite éperdue hors du temps
Vaniteux avatars
.
Jamais un regard posé sur la fragile montée de sève
Deux se bécotent sur un banc
Savent-ils qu’ils relèvent de la même poussée
.
Pas un regard pour les astres qui nous abreuvent
Ni pour le désastre qui nous attend
A vivre si loin de notre terre
*
Ce qui éclot
Tôt nous fait signe
.
Si loin sommes
De ce qui nous habite
.
Nos larmes seules
Disent le désarrois
.
Manosque, 29 mars 2011
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