Excuses aux supporters

Graoulliennes, Graoulliens, amical bonjour de la pointe Bretagne ! Aujourd’hui, je souhaiterais présenter mes excuses à une frange de la population que je n’ai pas manqué, soit dans mes dessins, soit dans mes textes, de railler avec une certaine mauvaise foi.

Je veux parler des supporters de football ; et il ne s’agissait pas de saillies semblables à celle qu’ils adressent parfois à leurs homologues supporters d’équipes adverses, puisque je logeais à la même enseigne supporters du Stade Brestois, du FC Metz, du Paris Saint-Germain, de l’Olympique de Marseille, etc. ainsi que supporters français, italiens, brésiliens, hollandais, espagnols, etc. Ah, on ne pourra pas m’accuser de chauvinisme ni de xénophobie, tares dont j’accusais systématiquement d’être porteurs, aveuglé par mon horreur pour le sport-spectacle, les supporters de tous horizons. Plus par exaspération contre l’omniprésence médiatique du football que par véritable connaissance du monde des supporters, je me suis vengé à plusieurs reprises en dépeignant les supporters de football comme des imbéciles chauvins, voire racistes, machos, braillards, « fanatiques fous furieux abreuvés de haine et de bière, déifiant les crétins en bleu, insultant les salauds en vert » (suivant les termes employés par un célèbre chanteur français), prêts à se battre voire à tuer pour l’honneur de leur équipe fétiche. Cette caricature peu glorieuse, je ne la renie pas, car des supporters possédant un ou plusieurs de ces défauts, hélas, existent, personne ne peut le nier. Ils ne sont pas forcément les plus nombreux, mais ils existent, ce qui donne sens à cette caricature (forcément outrancière par définition).

Dessin réalisé après le 1er tour de la dernière coupe du monde de football... (Cliquez pour agrandir)

Si j’ai décidé aujourd’hui de m’excuser auprès des supporters de football c’est parce que nous pouvons désormais, au vu des récentes révélations sur les discriminations ethniques qui ont cours au sein de la fédération française de football, prononcer sans ambages le jugement suivant : malgré tout ce que l’on peut reprocher aux supporters de foot, ils seront toujours plus fréquentables, moins cons et moins méchants que les dirigeants de la planète foot. Donc, pardon les gars. Allez, kenavo !