Ma fontaine
Je me suis reposé à la « claire fontaine »
Rafraichir mon âme, mémoire en quarantaine
La rivière qui sourde n’a plus aucun reflet
La main trempée dans l’eau, l’image s’est dégonflée.
Quand je crois retenir un bonheur en mes mains
Rêvant d’une fontaine, d’amoureux lendemain
M’inventant des raisons pour aimer ce visage
La vague se retirant me ramène au rivage
La grève au grand soleil, tes bras couleur de miel
Un flot de vaguelettes, des éclats d’arc-en-ciel
Et revient ta présence sous un casque d’or pur
Ton corps sortant de l’onde et les gouttes en guipure.
Et se voile le soleil sous des nuages mornes
La nuit recouvre tout, la tristesse est sans borne
Les diables qui rugissent d’un bonheur éperdu
De voir tout ce malheur sur mon âme répandu.
Sur la margelle l’eau s’écoule en cristallin
Murmures ensoleillés gazouillis de câlins
La beauté de la place sous son micocoulier
Ne peut plus rien pour moi, ne peut faire oublier.
Vous êtes ravissante, vous passez merveilleuse
Sur vos souliers dorés, la robe vaporeuse
Un corps chantant la joie, ondulation de rêve
Denture éblouissante, la promesse des lèvres.
Je ne vous ai pas vu, juste un peu regardé
Autre image est en moi et mon cœur l’a gardée.