Depuis ce matin, je n'ai pas eu une minute à moi pour m'asseoir et écrire, mais dans ma tête, ça tourne, ça roule et ça compose!
Avec les derniers évènements qui se sont produits tant dans ma vie personnelle que professionnelle, j'ai commencé à réfléchir à un nouveau concept qui pourrait nous aider à évaluer notre peine. Bien oui! Pourquoi pas une échelle de la peine, il existe déjà celle de la douleur, celle de Richter, celle de la colère, non?
Ainsi, on pourrait mesurer une peine aux nombres de bières ou de coupes de vin de bues (rousses et rousses de préférence), aux bols de céréales de mangés (je suis passée au travers ma nouvelle boîte de Cheerios au chocolat en une soirée*), aux kilos de graines de gazon de semées (excessive, je suis rendue à 9 kg depuis lundi soir), aux réveils nocturnes même quand tu n'as plus de bébé, aux "crises de pétages de boutons" et aux rongeages de doigts, etc...
Ainsi, on pourrait éviter de longues conversations en disant tout simplement son score du jour pour justifier une journée de congé ou l'achat du nouvelle bébelle. J'imagine bien remplir un formulaire en écrivant à la ligne raison de l'absence: LEDP 8/10. Ou encore arriver devant un bar ou un centre de soins et de demander un spécial LEDP 6/10... Une vignette affichant notre cote du jour à la porte de notre bureau pourrait nous renseigner rapidement notre entourage que nous sommes dans une situation délicate et que les larmes ne sont pas loin (et que c'est pour ça qu'on s'enferme!).
Notez aussi que toutes les peines confondues seraient valables, que ce soit pour la perte d'un être cher ou même d'un animal, une mauvaise nouvelle, une maladie ou juste une petite péripétie, on ne pourrait juger celles des autres une fois les cotes établies. C'est vrai, qui suis-je pour déclarer que l'ongle cassé d'une est moins important que le match de perdu pour un autre?
De plus, les cotes pourraient fluctuer dans la même journée comme à la bourse! Personnellement, depuis hier, je suis passée de 2 ou 3 jusqu'à un gros 9 aujourd'hui quand je me suis permise une grosse crise de larmes (dans un bureau, la porte fermée, avec une personne de bonne écoute) alors que ce soir, je suis revenue à un état plus viable et stable. Ouf!
Mais attention, un élève que j'apprécie beaucoup a récemment été opéré pour une péritonite. Lorsqu'on lui a demandé d'évaluer sa douleur sur une échelle de 1 à 10, il a répondu 3 alors qu'il devait souffrir le martyr. Comme quoi nous ne voyons et ne sentons pas tous les choses de la même façon...
Et vous, aujourd'hui, quelle est votre cote sur l'échelle de la peine?* Si vous cliquez sur Cheerios, vous pourrez essayer vous aussi mes nouvelles céréales gratuitement! Je pensais prendre seulement un bol, mais c'est certainement mieux qu'un sac de chips, non?