Magazine Poésie

Beuveries baudelairiennes

Par Lepoeteinconnu

Ce soir c’est fête en Acropole,

Ça sent bon les vapeurs d’alcool.

C’est l’heure où Silène le satyre

S’assied à ma table des délires.

Au rendez-vous des griseries,

Dans la moiteur d’un soir béni,

J’y ai retrouvé ma moitié,

La fée aux cheveux d’anxiété.

Égayant ma mélancolie,

Elle revient, ma belle folie.

Un moment je vais m’évader ;

Ce soir, ça y est, c’est décidé.

Volutes et fumées poisseuses

Tutoient, pelotent les serveuses

Qui offrent aux monts du Summum

Les naufragés du delirium.

Bouteille à la panse joviale,

Tu fais de moi le marsupial

Qui, branche en branche et frénétique,

Arrive aux cimes d’arbres euphoriques.

Quand Dionysos, héros divin,

Me mène aux champs élyséens,

Répondant à mes gourmandises,

Mon temple intérieur se divise.

Mais un nectar vermeil et dense,

Comme une suave récompense,

Emplit de senteurs ritournelles

Mes parois nasales, ma cervelle.

Alors, repart l’allégorie

Dans une douce pharmacie.

Mes maux se sont bien dispersés ;

Mes joies reviennent comme espéré.

Ce soir, ça y est, c’est décidé,

Demain, c’est sûr, je reviendrai.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Lepoeteinconnu 7 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines