Portal 2

Alors que le jeu est disponible depuis quelques semaines, le test de Portal 2 n’arrive que maintenant. Dans l’impossibilité de tester les fonctions de synchronisation entre la PlayStation 3 et Steam, nous vous offrons tout de même le test du jeu qui vaut pour toutes les versions. Histoire que vous n’ayez pas trop à attendre avant de savoir si oui ou non il faut acheter le dernier né des génies de chez Valve.

Une des nouveautés : les lasers.

Pour commencer, pour ceux qui n’aurait pas jouer à Portal, déjà il serait temps et ensuite sachez que cet épisode se déroule plusieurs années après le premier opus. On incarne toujours la même héroïne, cobaye chez Aperture. Le jeu commence dans une chambre beaucoup plus confortable que celle du premier opus. C’est cette fois une chambre d’hôtel très loin de l’ambiance épurée du premier titre qui ouvre l’aventure. Tout est propre et tout se passe comme prévu pendant seulement quelques secondes… Directement, le jeu nous plonge dans un sommeil de plusieurs années et nous réveille alors que le centre est totalement laissé à l’abandon et complètement détruit. Heureusement, un nouveau compagnon est là pour nous guider et nous aider à nous enfuir une fois de plus d’Aperture. Je ne vais pas vous en dévoiler plus sur le scénario étant donné que c’est l’un des gros points fort du jeu. Pour autant, sachez que faire le premier jeu est recommandé pour bien comprendre certains dialogues ou situations mais que ce n’est pas pour autant indispensable. On ne peut quand même que vous le conseiller ! On peut signaler le retour du grand méchant de Portal : Glados, l’IA complètement déjantée. Elle revient cette fois pour se venger de vous et vous rendre coupable de vos agissements passés. Pour autant, le cours des évènements ne se déroulera peut-être pas comme prévu. Voilà en quoi le scénario et la narration de Portal 2 est plus qu’exemplaire : l’histoire évolue au fil du jeu sans pour autant mettre en retrait le gameplay. Tout se passe en temps réel et avec un vrai effort de storytelling. Vraiment une réussite !

Le centre a bien changé...

Niveau gameplay, on est encore une fois surpris très vite. Alors que la première partie du jeu reste assez similaire au premier Portal (salles de tests, utilisation des portails pour résoudre des puzzles basiques, quelques ennemis…), à la moitié du jeu : tout change ! Même si le premier acte met en scène comme nouvelle feature les lasers et la possibilité de les faire rentrer dans les portails, le principe reste très proche. Cependant, la seconde partie nous offre une expérience totalement différente. Fini le centre blanc et le cube de voyage. C’est cette fois des grands espaces qui s’offrent à vous. Les salles sont de plus en plus grandes et souvent ouvertes. On ne reste plus cloîtré entre quatre murs. On se balade dans des lieux immenses dans lesquels on a maintenant une impression de perte de contrôle. De plus, la gestion de fluide est maintenant présente. Deux fluides sont présents dans le jeu : le bleu et l’orange. Le premier permettant de rebondir dessus, le second de glisser et gagner de la vitesse. L’alliage des deux vous laissera imaginer des niveaux avec projection d’un endroit de la map à un autre et quelques petites surprises et innovations de level design. On peut par contre regretter qu’au niveau du principe des portails, peu de nouveautés sont présentes. On note également maintenant la présence d’un mode coopération très fun en écran splitté ou en ligne. Jouer ensemble sera vraiment indispensable et la communication sera de rigueur. Pour autant, on serait en droit d’en attendre un peu plus mais le tout est déjà très soigné.

Tout commence ici cette fois.

Soulignons enfin que, même si Portal 2 reste sous le moteur du premier épisode, la direction artistique est tellement surpuissante que le jeu reste très beau. De plus, les graphistes ont su masquer les limites et les défauts du moteur pour nous montrer un jeu au final superbe. On peu cependant reprocher la partie centrale du jeu, qui reste un peu en dessous de l’acte 1 et de la fin grandiose. On aurait au final aimé un jeu plus court mais plus intense comme le premier opus. A noter aussi que la bande sonore du jeu est également un petit bijou. Le doublage étant absolument parfait. On regrette par contre certains personnage un peu en deçà des deux principaux. Il est dommage que Portal ait perdu son petit coté OVNI et sans prétention au profit d’un gros jeu AAA qui décevra peut-être les grands fans du premiers. Pour autant, le jeu reste d’une très grande qualité et reste une valeur sure encore une fois grâce à son humour et la qualité de son écriture.

Portal 2 est exactement le jeu que l’on attendais. Une version plus ambitieuse et beaucoup plus longue que le premier opus mais toujours aussi bon. Même si j’aurai aimé un peu plus de surprises et de bouleversements, on se trouve devant une valeur sure et un titre d’une très grande qualité. Un achat sans risque pour des heures de réflexion avec un gros brin d’humour !

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