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L'affaire des quotas dans le football Français, une Kabbale organisée...

Publié le 08 mai 2011 par Philippejandrok

Si ce n’est pas Ben Laden, c’est le football qui monopolise l’information, à croire qu’il n’y ait plus que ça d’intéressant en France.

Devrais-je rappeler aux Français que la crise est toujours active, que le chômage s’accroit de jour en jour, que les chiffres bidonnés du gouvernement nous font pleurer de rire, que DSK roule en Porsche modèle grand luxe (100 000 euros la voiture, soit 666 000 francs) et qu’il prétend défendre les valeurs de ceux qui souffrent, bon, il s’agit là d’une erreur de communication du PS, soit, mais que croient les gens, que DSK est un homme du peuple ? Qu’il défend les intérêts du peuple et de la communauté ? Vous y croyez encore ?

Concernant l’affaire des quotas dans le football, mais sérieusement ça veut dire quoi toutes ces histoires, le racisme a toujours existé, la sélection a toujours existé, cessons de nous voiler la face.

Allez, je vais vous raconter l’histoire d’un petit garçon qui jouait au football depuis l’âge de six ans dans la région parisienne, il jouait avec des enfants d’origine arabe, « black », enfin, il jouait avec des enfants issus du monde dans un total bonheur ; un jour, en 1975, il déménagea dans un village en Alsace, lui aussi était fils d’étranger, quoique blanc, mais il était considéré comme un étranger et comme il ne suivait pas les cours de religion obligatoires à l’école en Alsace, parce qu’il était hâté, les enfants le traitaient de :

-   -  « Sale juif, c’est toi qui as tué le Christ »

Lui, il n’avait tué personne et il ne voulait de mal à personne, il ne savait même pas ce qu’était un juif, sale, il l’était encore moins et le Christ, il le voyait dans les églises qu’il visitait avec ses parents, son père lui expliquait le Mystère des Cathédrales et sa mère lui montrait les peintures et les vitraux. Le Christ, il était déjà vieux, maigre et sanguignolant sur la croix, suspendu là comme un acrobate de cirque, alors, comment lui, un enfant de 12 ans, pouvait-il avoir tué et accroché cet homme sur la croix ? Ce qu’il comprenait, c’était que les autres gamins lui en voulaient pour une raison qui ne le concernait pas plus qu’il n'en était responsable.

À la maison, on ne disait de mal de personne, on subissait le racisme en silence, son père disait :

-   - Laisse petit, ça leur passera bien un jour…

Lui, le gosse, il voulait juste jouer au foot, il voulait que ses parents soit fiers de le voir jouer. Dès son arrivée dans le village, on lui avait vite fait comprendre qu’il n’y avait plus de place dans l’équipe, le fils du maire lors d’une kermesse alla même trouver son père et montra l’enfant d’étranger du doigt. Le fils du maire ne lui avait jamais adressé la parole, il ne le connaissait même pas, il n'avait pas la moindre raison de le haïr et pourtant, ce jour là, l’enfant d’étranger surprit ce geste, puis, suivit du regard la scène.

C’était une époque où les maires étaient très importants dans la hiérarchie sociale, surtout en Alsace. Le maire donc, grand ami d'un pédophile notoire qui travaillait chez les Saoudiens six mois par an, était déjà parvenu à le faire acquitter grâce à ses relations pour des affaires de mœurs qu’il avait menées auprès des petites filles du quartier, dans lequel le petit garçon habitait, pire, le gamin était son voisin, mais heureusement pour lui et malheureusement pour les autres, seules les petites filles l’intéressaient.

Le maire donc, alla trouver le président du club de foot, un grossier paysan amateur de saucisses et buveur de bière, un homme qui avait le verbe haut et la crainte de l'autorité, et il pointa l’enfant à son tour, en s'exprimant dans cette langue locale d'origine germanique qui ressemble parfois à des aboiements de chiens enragés. L’enfant ne comprenait pas grand-chose à ce jeu de mains et de doigts pointés, ce qu'il savait c'était que : "jeux de mains, jeux de vilains", dès lors, les conséquences furent immédiates, il devint remplaçant officiel de l’équipe et ne joua jamais dans aucun match ou si peu. Il était utilisé comme "réserve", on se fichait de savoir comment il jouait, même si à l’entrainement il marquait des buts, il avait été décidé en haut lieu, qu’il serait et resterait un simple remplaçant... à vie, de toute façon ce n'était qu'un étranger qui n'avait rien à dire.

Ce petit garçon, c’était moi, j’avais 12 ans et j’ai abandonné le football, dégouté par le comportement lâche de ces maudits alsaciens à la cervelle étriquée. À force de bêtise et de méchancetés répétées à notre égard, mon frère avait trouvé la parade et il leur disait :

- Moi je sais où il était mon grand-père pendant la guerre, il s'est battu dans la 2e DB, et le votre, il était où ?

Peut-être à Ouradour, peut-être dans la SS ou malheureusement sur le Front Russe, pour les "malgrés nous".

Il est arrivé pire mésaventure que la mienne à un des frères d'un ami, sauf que ce que l‘on reprochait à l’autre, c’était qu’il était Juif, moi j’étais dans un village, mais lui, il jouait à Strasbourg, je n’étais qu’un joueur honorable, alors qu'il était un surdoué du ballon rond, mais l’antisémitisme encore puissant dans les villages d'Alsace eu raison de son talent, et il a raccroché les crampons. Il ne fallait surtout pas que l’on puisse dire qu’un excellent joueur alsacien était d’origine tunisienne, pire, juive, cela faisait tache dans le décors.

Alors, les quotas, la ségrégation, le racisme est partout et il a toujours existé et je voudrais dire à Monsieur Thuram pour lequel j’ai le plus grand respect, que nous n’étions pas noirs, ni arabes, nous étions des enfants amoureux du football qui voulions juste jouer dans une équipe alors que des malveillants racistes nous en ont empêché ; Toute cette kabbale parfaitement hypocrite contre Laurent Blanc me rappelle mon horrible passage en Alsace, le comportement insupportable de personnes minables bourrées de préjugés et de bêtise, cette affaire sur les quotas est bien là pour diviser et créer un débat fort inutile dans un pays qui a besoin de penser à l’emploi plutôt qu’à des futilités. Tout le monde a prié Laurent Blanc pour devenir le sélectionneur de l’équipe de France et pour remplacer le terrible M. Doménech ; Monsieur Blanc a fait se preuves et continue a donner de bons résultats, ne peut-on pas le laisser tranquille pour qu’il travaille à monter une bonne équipe de France sans avoir à le plonger dans un tel embarras ? À moins que l’on veuille en haut lieu placer un certain Zidane à sa place, qui sait, les voies du Seigneur sont impénétrables… pour le moment.

Nous vivons une époque formidable…


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