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Il me faudra encore beaucoup de temps, et de patience, pour achever ce que j'ai appelé notre livre, celui qui tiendra plus de moi, mais qui aura ton sourire, généreux.
Trouver un début digne de notre histoire : commun, néanmoins fabuleux; chatoyant sans être extravagant; pudique et passionné à la fois.
Penser également à une fin gracile qui ne soit pas un achèvement, qui ne tue pas, qui n'anéantit pas.
Son corps sera comme un dévoilement, progressif, timide, sensuel.
Je n'y mettrai pas de vulgarités, juste quelques banalités, des lieux communs propres à l'amour.
Je le ferai s'ouvrir jusqu'au coeur de notre union, là où personne ne s'était auparavant aventuré, là où murmure la source intarissable de nos émois...
Et si je lui ai déjà trouvé un titre, je ne sais toujours la forme que je lui donnerai : celle d'une fleur qui s'épanouit au jour le jour ou celle d'un papillon sortant de sa chrysalide et s'inquiétant de son envol... ?