Les difficultés rencontrées dans le système éducatif français, liées pour une bonne part aux contraintes financières que doit s’imposer l’État, n’épargnent pas l’enseignement catholique. En témoigne le cri d’alarme lancé au plan national, mais aussi dans l’Aube par Olivier Fetet, le directeur de l’enseignement diocésain Aube/Haute-Marne. « Il est normal que tout le monde participe à l’effort de rigueur, mais cela doit se faire en fonction du pourcentage du service rendu. La seule méthode comptable ne suffit pas », commente-t-il.
Sauf qu’il existe en France, depuis la période où Jean-Pierre Chevènement fut ministre de l’Éducation nationale, la règle non écrite mais bien réelle des 80/20. Autrement dit un poids de l’enseignement privé évalué à 20 % et qui ne doit pas dépasser ce seuil. Dans ces conditions, lorsqu’il s’agit de rendre dix postes, deux postes doivent être prélevés dans l’enseignement privé, même si les effectifs des élèves sont en augmentation. Ce qui est le cas. « Nous comptons au plan national de 5 000 à 10 000 élèves de plus chaque année. La demande de la part des familles est de plus en plus forte. Et dans le même temps, on diminue nos effectifs. Ce n’est plus tenable », lance Olivier Fetet.
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