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La grande exposition du moment au quai Branly présente le peuple Dogon, population animiste du centre du Mali, ainsi que les différentes tribus qui ont gravité autour d'eux.
Et c'est presque tout ce que j'aurais envie de dire sur cette exposition. Parce qu'elle gagne à être vue, et non lue. Pour ça, à la limite, il y a le dossier de presse.
Mais faisons un effort de communication !
L'espace d'exposition est séparé en trois zones bien distinctes, proposant pour chacune d'entre elle un aspect particulier de la culture du pays Dogon.
La première salle présente la sculpture, répartie par ethnies. Là, la présentation des pièces rappelle furieusement celle du Pavillon des Sessions : juxtaposition de cubes en verre, mais ici dans la pénombre. Et l'effet est assez saisissant. Les textes de salles sont bien faits, les cartels aussi, on regrettera juste ne pas savoir ce qu'est une patine crouteuse... ni pourquoi elle recouvre la plupart des statuettes.
Le second espace expose des masques. Ceux-ci sont suspendus à des poteaux métalliques, malheureusement un peu trop haut, donnant à la salle, totalement épurée, des allures de savanes.
Enfin, la dernière section présente le petit mobilier et la petite statuaire métallique du point de vue des collectionneurs, dans des vitrines imitant les meubles d'expositions des collectionneurs occidentaux. Et une fois de plus, la mise en scène rend bien, fait sens, et semble parfaite pour présenter les petits objets.
Alors voila. L'art dogon, au quai Branly, c'est une réussite.
Lo, Kirikou