« Weeesh, une meuf rebeu en couverture de Glamour ?! ».
Voilà comment, grâce à une bande d’ados surexcitées dans un kiosque, je me suis retrouvée à acheter le Glamour du mois de Juin alors que j’allais y chercher autre chose au départ. Quoi d’extraordinaire là-dedans ? Hé bien disons que je suis en « désamour » de ce magazine depuis le lancement de sa nouvelle formule (Oui je vous vois venir, j’ai pas fini de taper sur Vogue que je m’attaque à Glamour..qui aime bien, châtie blah blah blah).
On va sûrement me taxer de rétrograde, mais le nouveau Glamour je le trouve trop….je ne sais pas…trop…pop ? plus futile qu’avant ? truffé de rubriques qui n’étaient pas ( à mon sens ) nécessaires/intéressantes ? Rayez la mention inutile. Même la mise en page de la couverture désormais ne me séduit plus, ce qui explique peut-être que je me sois rabattue sur Grazia, un peu par dépit peut-être. Le mois dernier, j’ai acheté le numéro avec Jennifer Aniston ( qui est au passage une des PIRES couvertures que le Glamour France ait jamais faite )…Et je ne comprends pas trop ce qui s’est passé pour qu’il y ait un tel Make over. Certains évoquent le fait que le magazine soit légèrement en perte de vitesse face aux Glossy que sont Be & Grazia, d’autres déclarent que l’image du magazine prenait un peu la poussière ces derniers temps ( ce qui revient un peu au même que l’hypothèse précédente )..je n’en sais fichtre rien à vrai dire. Toujours est-il que pour le numéro de Juin, je m’attendais ( comme d’habitude ) à une Cameron Diaz/Scarlett Johansson ou toute autre actrice hollywoodienne blonde à souhait……mais vraiment pas à une franchie, et encore moins à DEUX frenchies…..et encore encore moins à ces deux-là.
J’ai adoré le film « Tout ce qui brille« , je l’avais déjà dit ici. Il n’était pas parfait et n’a pas évité toutes les peaux de bananes sur lesquelles on peut glisser quand on évoque les différents aspects de la barrière Paris-Banlieue, mais le film était frais, sans prétention, un peu comme ses actrices principales. La complémentarité entre Géraldine et Leila y est pour beaucoup, et je peux comprendre qu’elles soient désormais toujours associées l’une à l’autre. Maintenant, j’ai des réserves, surtout concernant Leila justement. C’est mon sentiment mais j’ai toujours l’impression qu’on l’enferme (si elle ne le fait pas elle-même) dans le rôle de la petite « Beurette », et cela m’a particulièrement exaspéré de voir qu’elle avait accepté de jouer dans Fracture sur France 2 ( mais ce rôle était encore plus « tolérable » que celui de Sofia Essaïdi dans cette bouffonnerie que fût le téléfilm « Aïcha », toujours sur la même chaîne ).
Après lecture de l’interview des deux jeunes femmes ( interview un poil trop courte, dommage ), j’étais un peu plus rassurée puisqu’elle semble vouloir étendre son panel de rôles, ce qui est plutôt une bonne chose ( ce serait con qu’elle devienne la version féminine de Smaïn dans 10 ans parce qu’elle s’est cantonnée à des films qui la renvoyaient systématiquement à ses origines ). Par contre, on apprend aussi que Géraldine Nakache ( qui est MARIEE à Manu Payet ?!! #PointTania je sais, mais l’actu-people française et moi….) prépare un film, ENCORE avec Leïla, sur une bande de 5 jeunes gens qui quittent la France pour les Etats-Unis, dans l’espoir d’aller vivre le rêve américain à la sauce Obama. Tout ce que j’ai à dire, c’est ATTENTION au gavage. Le film générationnel avec des acteurs qui fédèrent, c’est bien. Mais comme toute formule commerciale, à trop l’employer, on lasse.
Mais d’ailleurs, de quoi parle le magazine ? Hé bien, des filles drôles qui sont apparemment les nouvelles filles sexy. Bon déjà, pour ma part, je ne trouve pas vraiment que Leïla Bekhti ait une image de fille rigolote mais soit ( ce qui n’empêche pas qu’elle le soit dans la vie quotidienne, mais ce n’est pas le sujet ici ). Glamour nous explique donc (je vais paraphraser) que la fille qui rigole, qui ne se prend pas au sérieux, qui use de l’autodérision comme d’autres de leur Gloss, qui maîtrise les blagues sur le bout des doigts…bref, la déconneuse est THE fille du moment. Et on nous cite Louise Bourgoin, Tina Fey (aKa Sarah-Palin-plus-vraie-tu-meurs), Charlotte LeBon (ha bon, elle est drôle ? Première nouvelle..) . C’est mon opinion, mais cette thématique me passe complètement au-dessus de la tête. Je ne vois pas vraiment en quoi ceci est une (R)évolution à la fois médiatique ou sociale. Il me semble que d’une part, les hommes aient toujours apprécié une fille marrante (en même temps, qui voudrait d’une fille qui tire la gueule en permanence ?), et que d’autre part, les filles drôles à la télé ou ailleurs, çà ait toujours existé. D’accord, elles étaient parfois drôles malgré elles (cf. les potiches du genre Victoria Silv-je-sais-pas-quoi dans La Roue de la Fortune sur TF1), mais cela n’a vraiment rien de nouveau pour ma part. Et comme le dit très bien Nakache dans son interview « (…) Elodie Bouchez me racontait qu’à la sortie du film « La Vie rêvée des Anges », toute une série de filles un peu Indé aux cheveux sales a suivi. Aujourd’hui ce sont les filles drôles, dans cinq ans, ce sera autre chose« . Je rajouterai même que les filles/Actrices drôles n’auront jamais AUTANT la côte que celles qui ont le profil de l’actrice française-type : pseudo-intello, cultivant le mystère un minimum, et collectionneuse d’apparitions dans des films d’auteurs OU actrice dite POPULAIRE, fille de ou ex-femme de, abonnée aux films plats et à qui on sert la soupe quand elle fait de la promo chez Les enfants de la télé.
Mais bon, si on peut avoir des alternatives, je ne vais pas m’en plaindre, c’est sûr.
Et enfin, je tiens quand même à préciser ( revenons sur la forme ) que cette couverture est vraiment TRES réussie selon moi, tout comme les photos à l’intérieur. Je disais dans mon précédent post faire une fixation sur l’orange et le Color Blocking…Ma foi, j’ai été (bien) servie ! Cacharel, Jil Sander, Gucci…le stylisme et le décor sont en accords, et surtout, les deux actrices sont vraiment sublimes sans être guindées /déguisées. Elles ont été traitées comme des actrices LAMBDA, et j’apprécie vraiment cette démarche même si les phrases du style « Leïla Bekhti, issue de la génération des vanneuses de banlieue » m’ont fait légèrement froncer les sourcils..
Mis à part çà, les pages Mode & Beauté ne m’ont pas plus intéressée que çà. Je suis tombée sur une publicité de L’Oréal avec une Beyoncé MECONNAISSABLE…tellement elle était NOIRE. J’veux dire, ils ont des problèmes de dosage chez L’Oréal ou sont-ils allergiques au juste milieu ? Tantôt elle est blanche, tantôt elle est cramée..On ne pourrait pas tout simplement laisser sa teinte de peau de base ? *roll eyes* Bref. Ah oui, je suis tombée sur le sujet à-propos du livre de Katia Denard..et c’était au MEME mot près, l’article paru dans Grazia il n’y a même pas un mois. Idem pour l’article sur les « Hipsters » et leurs pourfendeurs, Grazia a également traité le même sujet au mot près dans le même numéro. J’veux bien que tous les magazines féminins fassent les mêmes sujets MODE parce que les tendances, il n’y en a pas 45 milliards, mais les sujets de société, bon…
Mais pendant que j’y pense…si l’une d’entre vous peut me dire/m’expliquer/me justifier quel est le but du « GlamourPad », ce ne serait pas de refus. En général, les magazines passent de grand à petit format ( Be, Madame Figaro..), hors Glamour fait le chemin contraire..Et je ne vois pas le lien avec l’iPad, sachant que les 3/4 des lectrices n’en possèdent pas un…bref, toute explication est la bienvenue.
Pour conclure, j’en reviens à mon point de départ : la bande d’ados. Ces jeunes filles semblaient très fières de voir une actrice d’origine maghrébine en couverture d’un magazine tel que Glamour ( je dirai même 2 actrices, puisque Géraldine Nakache a des origines algériennes ). Je peux comprendre le caractère « symbolique » de la chose, mais ce type de « One shot » ne me fait plus vraiment d’effet.
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