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114.Chronique d'une vie montagnarde, épisode 2

Publié le 11 mai 2011 par Melaniepiqpiq
Jour 3
Bilan de la journée : mieux, beaucoup mieux !
Ça avait pourtant moyennement commencé.
Ma virée matinale sur le marché (où les tribus des alentours descendent vendre leurs produits) n'a guère été concluante, mon petit dej n'ayant pas été à la hauteur de mes espérances. Ce que j'avais pris pour du riz sucré (ce qui eût été parfait pour accompagner ma mangue) était en fait du riz fermenté... imbouffable. Est ce que je pensais être un flan était en réalité... une sorte de tofu au goût neutre. Eatable but not enjoyable.
Ne voulant pas rester sur cet échec (et n’étant pas rassasiée, surtout!), je suis retournée au marché 10 minutes après (c'est comme après un accident de voiture : il vaut mieux se remettre à conduire tout de suite). J'ai eu bien raison. Non seulement j'ai trouvé un petit stand où je me suis repue de beignets de pâte à pain frais accompagnés d'un verre de lait de soja,
114.Chronique d'une vie montagnarde, épisode 2arooi maak ! (très bon). Cette formule n'a pas mis longtemps à faire son entrée dans mon vocabulaire actif.
mais j'y ai fait la connaissance d'un sympathique Marseillais qui m'a emmenée explorer les alentours en mobylette. Encore un qui partage sa vie entre la France et l'Asie.
Nous sommes allés jusqu'à un poste de frontière avec la Birmanie où nous avons dérangé les douaniers (qu’André connaissait) en pleine toilette. A part les trafiquants de drogue qui passent au loin (côté birman), ils ne voient pas grand-monde...
114.Chronique d'une vie montagnarde, épisode 2
Le chemin étant tout gadouilleux à cause des ondées récurrentes, et très escarpé de surcroît,
114.Chronique d'une vie montagnarde, épisode 2
nous avons dû faire une bonne partie du chemin à pied, ce qui nous a valu de belles rencontres (et un beau coup de soleil alors qu'il n'y avait même pas de soleil). Nous nous sommes retrouvés nez-à-nez avec un troupeau de buffles qui se sont arrêtés net en nous voyant, nous fixant de leur œil... bovin, c'est le mot.
Je n'en menais pas large car avec les cornes qu'ils ont, ils auraient eu vite fait de nous embrocher s'ils avaient voulu. André m'a assuré qu'ils ne feraient pas de mal à une mouche et qu'il suffisait que je fasse un geste brusque pour qu'ils déguerpissent. Ça n'a même pas été nécessaire... j'ai pris mon courage à deux mains et ai fait doucement 3 pas vers eux...
114.Chronique d'une vie montagnarde, épisode 2qui a dit que j’étais une poule mouillée ??!!
Ils ont tous détalé sans demander leur reste, affolés !! Z'avaient vraiment l'air malin, avec leur pas zigzagant et éléphantesque... Il y a vraiment des films qui se perdent.
Après notre visite aux douaniers, nous avons continué la balade sur les petits chemins sinueux
114.Chronique d'une vie montagnarde, épisode 2où le paysage nous donnait parfois l'impression d’être au bout du monde
114.Chronique d'une vie montagnarde, épisode 2ici, pour planter du maïs, une formation de cascadeur est nécessaire...
Nous sommes passés à côté de pas mal de villages de tribus. Il y en a une dizaine de différentes dans le coin, mais la majorité sont akha (à ne pas confondre avec la danse maorie du même nom).
Mon préféré est celui-ci, indiqué par aucun panneau.
114.Chronique d'une vie montagnarde, épisode 2Là, tu descends de la mobylette ou c'est le bain de boue
Les gens y ont l'air tellement heureux et pacifiques, surtout les enfants qui s'occupent avec un rien. Ils mènent une vie on ne peut plus simple, vivant quasiment en auto-suffisance. Ils ont juste la télé (fléau national, les séries étant à la hauteur de la musique), pas le téléphone (à part les portables). Ceci dit, les choses sont en pleine évolution/modernisation. Dans ce village les toits sont encore en chaume (on en trouve aussi souvent en feuilles de bananiers), mais dans d'autres, comme celui où André a son second chez-lui (carrément en béton!) ils commencent à être remplacés par de la tôle beaucoup moins esthétique...
114.Chronique d'une vie montagnarde, épisode 2
On serait tenté de dire « dommage »... mais je comprends que le côté pratique l'emporte : on n'a pas besoin de changer tous les 2 ans une toiture en tôle... Mais je m'en fous ! Ayant toujours privilégié l’esthétique et le romantisme au pratique et au raisonnable, je veux quand même ma cabane 100% végétale pour mes 30 ans (activez-vous, l’échéance approche)
Ne vous en faites pas, je trouverai bien une bonne poire pour me changer le toit quand nécessaire...

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