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La mort de l'Europe par Jean-Thomas Lesueur

Publié le 11 mai 2011 par Trappe à Phynances
A l'occasion de la Fête de l'Europe (le 9 mai, et oui, vous ne le saviez pas ?), le site d'information Atlantico a publié un entretien avec Jean-Thomas Lesueur, Délégué général de l’Institut Thomas More. Il fait notamment le point sur la sortie de l'euro, la faillite de la Grèce et le rôle de l'Allemagne pour assurer une certaine "stabilité". Une vision loin d'être optimiste. Extraits.
Jean Thomas Lesueur
Sur la mort de l'euro
Je ne sais pas si l'euro va mourir mais si l’Europe doit subir, dans cette période instable, un revers fondamental, ce sera en effet sur l’euro. Nous ne sommes pas du tout sortis de la menace que font peser les marchés sur la monnaie unique. L’endettement des États est tellement considérable ! Ce sont de « petits » dominos, si j’ose dire, qui sont tombés pour l’instant (la Grèce, l’Irlande, le Portugal) mais derrière, si l’Espagne et la France entraient dans la tourmente, en perdant leur crédibilité sur les marchés, là ce serait autrement sérieux ! [...] Aux yeux des marchés, le « réassureur » de la France aujourd’hui, c’est l’Allemagne. Tant que l’Allemagne ne remet pas en cause le partenariat franco-allemand, la France reste protégée. Mais jusqu’à quand ?

Sur la sortie de la Grèce de l'euro
On ne peut même pas se dire que les trois pays pour lesquels un plan de sauvetage a été mis en place sont tirés d’affaires : c’est ce que nous apprend cette rumeur. Non, la Grèce n’est pas sauvée, loin de là. Maintenant, raisonnablement, je pense que le problème grec est gérable. C’est l’accumulation des cas d’endettement excessif en Europe ne l’est pas. Il serait de la responsabilité de la France d’annoncer un plan sérieux et crédible de baisse de la dépense publique : ce serait d’abord un bien pour les Français, mais aussi un signal fort envoyé aux marchés et à nos partenaires, au premier rang desquels l’Allemagne.

La mort de l'Europe par Jean-Thomas Lesueur
Sur l'Allemagne, la "locomotive" de l'Europe
Son modèle ne peut être suivi par tout le monde : l’Allemagne ne consomme plus depuis 10 ans, n’augmente plus ses salaires. Sa croissance vient essentiellement des exportations – notamment en direction de ses voisins européens. Si tout le monde faisait comme elle en Europe, ça irait mal !

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