Les syndicats ont demandé mercredi au patronat de retravailler ses propositions en matière d’alternance, dénonçant certaines propositions jugées « choquantes », que leurs interlocuteurs ont promis de revoir, pour lever les « malentendus ».
Deux articles sur l’accueil des petits apprentis en entreprise, notamment, ont fait bondir organisations de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO). L’un est relatif à « l’utilisation des équipements de travail par les mineurs », l’autre à l’adaptation de leurs horaires « pour permettre aux jeunes de participer pleinement aux activités de l’entreprise ».
« Avec ce pleinement, on a l’impression que l’alternant est là pour remplacer un salarié. J’ai demandé si le Medef prônait le travail des enfants comme dans les pays en développement ! », a commenté Gabrielle Simon, de la CFTC, à l’issue d’une nouvelle réunion sur l’emploi des jeunes au siège parisien du Medef, qui côté patronat réunissait aussi l’UPA et la CGPME.
« Tout le texte est à revoir, de l’avis unanime des syndicats, mais la palme revient à ces deux articles: +Enlevons les freins au travail des mineurs+ », s’est aussi insurgée la représentante de la CGT Isabelle Depuydt.
« C’est choquant. On parle de jeunes ! Voudrait-on les poster ? Les faire travailler aux 3×8 ? », a demandé Stéphane Lardy, de FO, tandis que Laurent Berger (CFDT) qualifiait tout simplement de « grossier » l’article sur le temps de travail.
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