Selon Benoît Falaize, coordinateur d’un rapport sur l’enseignement de l’esclavage à l’école, il faut replacer cet enseignement dans une dimension historique pour « casser les stéréotypes ».
Alors que la France célèbrait ce mardi 10 mai les dix ans de la loi Taubira, reconnaissant officiellement la traite et l’esclavage en tant que crimes contre l’humanité, un rapport remis au Ministère de l’Education nationale remet en cause l’évocation et l’enseignement de ces sujets dans l’espace scolaire français.
Pour Benoît Falaize, coordinateur du rapport, « le jugement moral prime aujourd’hui sur la compréhension historique » indique ainsi l’AEF. Malgré une hausse de la place de l’esclavage dans les programmes scolaires, « on est trop dans le stéréotype, l’histoire morale à propos de ce drame de l’histoire ». Favorable à une inscription de cette thématique dans la formation continue des enseignants, Benoît Falaize reconnaît que ceux-ci « n’ont pas forcément le temps ensuite de lire les livres récemment publiés », et préconise de trouver « une formation continue qui inscrive la question de la traite dans sa dimension historique ».
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