11 mai 2011
Commentaire sur Facebook sur l´invitation de Nicolas Lisiki
Surtout ne pas croire que nous laisserons notre pays dépérir sans réagir…
Je te remercie, ami E. M., pour ton gentil mot de fin à mon endroit; il ne faut pas croire que nous allons longtemps assister à la dépravation de l´avenir de notre pays et à l´appauvrissement des nôtres...sans réagir. En ce moment les congolais du monde entier, de France, de Belgique, des Etats-Unis, du Canada cherchent fébrilement des solutions pour sortir notre pays de son impasse; c´est une question de temps qu´ils s´unissent. Pour ma part je suis très surpris que les cadres et intellectuels au pouvoir actuellement ne servent au peuple congolais que des solutions sans éclat et sans lendemain. Ceci pour être réservé. Nous sommes bien décidés, et ici qu´on ne s´y trompe pas, à demander des comptes à tous ces gens...qui, dans leurs prestations, n´ont eu que très peu d´égard pour notre beau pays et ses beaux enfants. Et je prétends que ce jour-là nous ne nous contenterons pas de réponses dans le genre: je ne savais pas, ce n´est pas de ma faute, moi je n´ai fait que suivre les instructions. A propos de Laurent Désiré Kabila, s´il était solitaire, vous n´avez pas à vous en faire de soucis; après tout, il était né seul comme chacun de nous.
J´étais à Kinshasa en consultation en 1998 et ce que j´a vu et entendu m´a fort attristé á l´époque: l´homme n´avait aucune notion ni du pouvoir pour gérer un aussi important pays que la RDC, comme il ne savait rien de l´économie ou possédait une conviction éprouvée pour sortir ce pays de sa dégression. Il fera des alliances malheureuses pour notre avenir et prendra des décisions aux reflets étonnants et nocifs pour notre avenir politique et économique. Aujourd´hui tout cela a encore précipité nos malheurs. Le RDCongo est un immense pays qui nécessite, pour le mettre en valeur et développer ses immenses possibilités, des moyens d´investissements et de créativité énormes et assidus. Cela ne peut réussir que si la rentabilisation de toutes les forces et sources créatives sociales sont rentabilisées au maximum. Pour y parvenir, il faut des gens avertis amoureux autant du travail bien fait qu´ils seraient épris de la haute qualification des leurs pour veiller sur son avenir ainsi qu´un puissant courant de transformation à la modernisation. Or, en ce moment, notre pays attire plutôt les crétins, les marchands de faux tableaux, les escrocs et les corrompus mettant les bâtons dans les roues aux gens de bonne foi et aux entrepreneurs ambitieux. On doit bien comprendre que dans ces conditions les choses ne vont pas s´améliorer, bien au contraire elles vont empirer ! Et hélas nous nous trouvons devant une période de crise économique comme il n´y a en a jamais eue dans l´histoire. Cette crise, accentuée par l´émergence de nouveaux pays au firmament de l´industrialisation, va augmenter incroyablement la pression commerciale, économique et financière sur notre pays entre autres en nous repoussant vers le bas.
Nous ne pouvons en sortir ou mieux résister qu´en vendant de la plus value du travail congolais, pas seulement en vendant nos richesses et minerais à l´aveuglette. Autrement comment comptons-nous financer les exigences primaires que nous impose la mise au vert de nos facteurs de développement ? Certainement pas avec l´aide, nous ne l´avons que trop bien et trop longtemps appris. Nous devons donc cesser de nous faire de fausses d´illusions, ces temps sont révolus et bien révolus; l´heure est à un réalisme et un pragmatisme politique et économique conséquents irréversiblement axés sur la mise en valeur réelle de notre pays et notre savoir-faire. Sans cela notre avenir restera sombre, éternellement chosifié et utilisé par d´autres que nous-mêmes, nos légitimes intérêts de bien-être et le droit à un meilleur avenir de nos femmes et enfants.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance
- L´Afrique, entre son passé, l´occident et la crise économique, quelles perspectives demain ?
- Les congolais se haïssent-ils à ce point qu´ils détruisent l´avenir de leur beau pays et celui de leurs propres enfants ?
- Aucun congolais digne de ce nom n´aurait souhaité Kabila à l´ONU pour parler en son nom
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