Qualifié d'extrêmiste il y a encore quelques semaine, Ollanda Humala, candidat à la présidence de la république, ne fait plus peur au système financier péruvien.
Credicorp, la plus grande holding bancaire du Pérou, qui est le propriétaire de "Banco de Crédito del Perú" (BCP), a déclaré aujourd'hui que l'éventuel arrivée du gouvernement Humala ne représentait pas une menace pour le système financier péruvien. C'est le directeur de BCP, Walter Baily, qui s'est mouillé dans la presse, affirmant que "la proposition d'Humala est de renforcer l'intervention de l'état auprès des banques mais il n'y a rien de dramatique pour le système bancaire."
Après le premier tour de l'élection le 10 Avril dernier, la bourse péruvienne s'est mise à dégringoler, provoquant un sentiment de panique au sein du système financier du pays. Il semble néanmoins que les choses se soient calmées depuis, les candidatures d'Humala et de Keiko Fujimori ne semblant plus faire peur aux institutions financières péruviennes.
La seule crainte de Baily est que "les propositions économiques d'Humala risquent d'affecter la croissance économique, ce qui affecterait également le système bancaire." L'optimisme de Baily semble partager puisque Alberto Ariste qui gère des fonds de placement, déclare: " Humala ne veut pas révolutionner le secteur bancaire et je ne pense pas que son programme va toucher la croissance économique du pays. Il faut néanmoins qu'il soit plus transparent sur son projet gouvernemental."
Selon le fonds monétaire international, le Pérou devrait être le pays avec la plus grande croissance économique d'Amérique latine jusqu'en 2015, au moins.