FRÊLE ESQUIF DE NUEES.
Arraisonner d'un trait d'azur
Surgissant des ténèbres de la mort
Ce frêle esquif de nuées
Qui vogue au dedans
Des formes et des couleurs du ciel
Pour l'amarrer d'une noire
Tension des nerfs et du regard
Au bref rivage de l'éclair
Avant qu'il ne sombre
Dans l'étroit goulot d'une houle
Dressant ses pics et ses vagues
A l'assaut d'on ne sait quelles murailles
De chair et d'ossements
Blanchis et raclés par le sel du temps
Que ronge la sourde déchirure
D'un cri montant de la terre
Poème écrit sur une encre de Martine Aruna Le Cam