La valée bleue ...
C’est une maison jaune, avec des volets bleus
Elle est dans ce vallon, érigée dans un creux,
Dans cette vallée bleue, ornée de chênes verts,
Pour en dire tous les charmes, il faut être Prévert.
Nous allons toi et moi, chantant une ballade,
Et nos pas qui dansent, charmés de cette aubade.
Nous croiserons la biche les yeux énamourés,
Le lièvre effarouché, fuyant dans les fourrés.
Nous trouverons la harde, avec ses marcassins
En livré de laquais dont tu ne veux festin.
Sous l’humus léger, aux senteurs végétales
Pointe humble pétale, la violette impériale.
Le Pic-vert de son bec, martèle le tempo
Le chant de la cigale qui semble lui faire écho.
Guêpes en robes rayées, au vol capricieux
Bourdonnent en la maison, envahissent nos cieux.
Au printemps les genets, éclatent en gerbes d’or
Qui irritent ton nez, petit bout que j’adore.
Le romarin, la menthe, le thym, le serpolet,
Que le nez le plus fin n’arrive à démêler.
L’odeur de champignon envahit dés l’automne
Le sous bois qui rougeoie, la nature qui s’étonne
Ces touches de couleurs, d’un cycle qui s’éteint
Préparent le renouveau, d’un temps de clair matin.
Et dans la maison jaune, avec des volets bleus,
Nous vivons les saisons, car nous vivons heureux
Soudés par nos pensées, soudés par nos actions
Envahit l’un par l’autre, savourant la passion.