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Roman : l'homme de l'ombre

Publié le 12 mai 2011 par Bordeaux7
Roman : l'homme de l'ombreDepuis neuf ans, Gilles Boyer avance dans l’ombre d’Alain Juppé. Ancien directeur de son cabinet à la mairie de Bordeaux, il le conseille désormais au ministère des Affaires Etrangères. Mais il trouve quand même le temps d’écrire et vient de co-signer avec Edouard Philippe, maire du Havre et autre proche d’Alain Juppé, un roman décapant sur les coulisses de la politique. «Dans l’ombre» décrit une campagne présidentielle racontée par le conseiller d’un candidat. Toute ressemblance avec des personnages existants n’est évidemment pas fortuite. Entretien. Ca vous amuse de vous dire qu’on va tous chercher à deviner qui est qui ?
Ce qui est amusant c’est de voir que chacun croit reconnaître des gens différents dans un même personnage. Je ne vous interdis pas de chercher des clés, il se peut d’ailleurs qu’il y en ait. Mais nos personnages sont des mélanges, nous avons créé des archétypes en piochant chez tel ou tel certains traits de personnalité.
Il y a un légionnaire dans votre livre, on ne peut pas dire que ça soit un archétype courant en politique !
C’est vrai mais vous savez, de nous deux c’est Edouard (Philippe) qui a le plus la fibre militaire ! Mais je ne vous interdis pas de chercher et je ne dis pas que mon inconscient n’est pas influencé de façon subliminale par des références à de grands élus locaux.
Votre narrateur s’accommode du milieu difficile dans lequel il évolue jusqu’au jour où il a des doutes sur l’honnêteté de son «patron». ça c’est insupportable ?
Oui parce qu’une relation de confiance forte met longtemps à se construire et peut se détruire en un instant. On vit avec lui, on subit ses échecs comme ses réussites et on ne peut pas faire ça si on n’est pas convaincu.
Pour vous ce «patron» c’est Alain Juppé. Vous avez vécu sa condamnation. Vous avez douté ?
Non, jamais. Je connais toute l’histoire, je sais qu’il a assumé les responsabilités d’un système dont il n’avait pas les clés et je pense même que c’est un paradoxe que ce soit lui qui ait été condamné. Mais c’est vrai qu’on finit par être blessé par les blessures de son patron. Moi je n’aime pas que quelqu’un dise du mal de lui, ça me touche. C’est normal, on ne peut pas évoluer durablement dans ce milieu sans un minimum d’implication affective.
Vous portez un regard lucide et noir sur ce milieu, mais vous y restez...
Je l’ai quitté deux fois. Pas parce que c’était trop dur mais parce que c’est un monde peuplé d’aléas. En politique il n’y a pas de rapport entre la qualité et la quantité du travail fourni et le résultat. Mais les deux fois je suis revenu, parce que ça me fait vibrer.

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