«Grenoble a terminé deuxième et bénéficie d’un plus gros budget. Ils sont largement favoris.» Le président de l’Union, Laurent Marti, va connaître ses premières phases finales mais sait déjà très bien comment mettre la pression sur l’adversaire.
Il n’est toutefois certainement pas le seul à penser cela, puisque rares sont ceux qui voient l’UBB s’imposer à Grenoble dimanche (15h10, en direct sur France 3). Invaincu depuis 11 matches, le club isérois est en effet en pleine confiance, d’autant plus qu’il n’a perdu qu’une seule rencontre sur son terrain cette saison. Son dernier revers, qui date de fin janvier, Grenoble l’a d’ailleurs enregistré à... Bègles (25-22). Un bon point pour l’Union, qui était également allée chercher le nul à Grenoble en début de saison (16-16). «C’était il y a des mois, on ne se rappelle même plus la date de ce match, s’amuse le manager Marc Delpoux pour souligner que le contexte était différent à l’époque. Et au retour, il y avait beaucoup d’absents des deux côtés. En fait, l’équipe qui sortira vainqueur sera celle qui aura fait abstraction des ces deux matches.»
«Puissance de feu extraordinaire»
Pour franchir l’obstacle, grenoblois, l’Union devra en tout cas s’appuyer sur ces points forts : «On a une puissance de feu extraordinaire, on sait que l’on peut marquer de tous les endroits du terrain et qu’on peut se montrer dangereux sur tous les lancements de jeu» clame le pilier Franck Labbé, conscient des forces du groupe. Mais aussi de ses faiblesses : «On a souvent fait preuve de manque de maîtrise cette saison, et on a eu du mal à gérer nos avances dans certains matches.» Le joueur de première ligne pense toutefois que l’équipe a commencé à gommer ces imperfections au fil de la saison : «On a tenu bon contre Tarbes, et hormis les toutes dernières minutes à Auch, on a fait un gros match, très solidaire.» Une analyse que partage Marc Delpoux, fier que son équipe soit parvenue à conserver la 5e place malgré la pression exercée par les Palois et les Auscitains en fin de parcours : «Cela fait 3 semaines que l’on joue des matches de phases finales» lance le manager, pour montrer que son groupe sait aussi répondre présent lorsque cela compte vraiment. Peu handicapée par les blessures ces dernières semaines, l’Union est donc fin prête à faire mentir les pronostics dimanche à Grenoble. «Un favori, c’est fait pour être battu» glisse Laurent Marti, qui espère prolonger la saison d’une semaine.•
Sébastien Hervier