TOTAL réunit aujourd'hui à Paris son Assemblée Générale des actionnaires. Au cours de ce grand raout, Christophe de Margerie a pris la parole évoquant les performances du groupe et réaffirmant la volonté de Total de poursuivre ses projets de destruction durable.
Chanson : Studio 20 NYU découverte du site Owni
Christophe de Margerie a confirmé que nous n'en n'avions pas fini avec les pétroles et gaz de schiste.
Il a ainsi confirmé que la loi adoptée par les parlementaires n'avait aucune conséquence sur l'activité des pétroliers, déclarant fièrement devant l'assemblée réunie, que Total et ses partenaires travaillaient à contourner la loi : "ce qui a été voté n'exclut pas la compagnie de leur droit minier. [...] Le texte est habile. On va s'en sortir et trouver une solution dans les années a venir. [...] Il faut rester low profile en cette période.[...] On reviendra sur scène et expliquer qu'on ne peut pas utiliser que le soleil et les oiseaux. Nous faisons des recherches avec Cheasapake pour améliorer le processus de fracking ".
La firme a d'ailleurs annoncé en grandes pompes la signature d'un accord de partenariat dans les gaz de schiste avec le géant américain ExxonMobil , pour un projet situé en Pologne.
Sables bitumineux : M. de Margerie perd son sang froidA l'interpellation d'Eriel Deranger, membre de l' Athabasca Chipewyan first nation, sur les dramatiques conséquences de l'extraction des sables bitumineux sur son peuple et sur son environnement, M. de Margerie a répondu avec agressivité : " Faites changer les lois de votre pays et ne venez pas nous faire un cours ! "
Cette question faisait suite à une question écrite déposée demandant à Total d'expliquer son manque de transparence sur le dépôt de résolution de Greenpeace.
Pour mémoire, cette résolution visait à demander à Total d'inscrire chaque année dans son rapport annuel les risques environnementaux et sociaux lies a ses investissements dans les sables bitumineux en Alberta, Canada.
Alors que le nombre d'actionnaires suffisant avaient déposé la résolution, bizarrement deux actionnaires se sont désistés. cette affaire a fait grand bruit parmi les actionnaires institutionnels de Total qui, depuis, sont nombreux à s'interroger sur les investissements de Total dans les sables bitumineux.
Un cas unique en son genre. Que s'est-il passé qui pourrait expliquer ce retrait ?
Greenpeace note enfin, que M. de Margerie, lorsqu'il est "face aux français" sur France 2 à une heure de grande écoute, a un discours bien plus lisse, plus "propre" que lorsqu'il est face à "son" public d'actionnaires. Illustration parfaite du double discours des industriels.
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