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Les limites de l'horreur et de la pub

Publié le 13 mai 2011 par Didier Vincent

Faut-il montrer des images aussi horribles pour sensibiiser ?

Attention, ce spot est vraiement violent.

Les enfants battus, c'est sans doute ça. Mais à surjouer le réel révulsant, est-on marquant ? Ne se trompe-t-on pas de cible ? La violence est bien souvent édulcorée, mise en abyme, relativiée car esthétisée, fragmentée, déréalisée. Aucun film, aucun jeu vidéo ne sont violents en rapport avec quelques scènes qui traînent ça et là sur You Tube et vite effacées. Ici, cette campagne hyperréaliste va au devant de notre négation. Notre civilisation a forclos ce genre d'images qui en prend une ampleur sidérante. Voir un enfant violenté de la sorte est intolérable, intenable, inadmissible. Un être humain ne peut gérer mentalement ces images, ne peut les digérer. Quel effet donc, sinon, inouï d'étourdir, de révulser ? Ce spot est marquant. Trop ? A-t-il dépasseé une frontière ?


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