La maison ne vit plus ...
Si par un matin sal, quand s’enfuit la raison
Dégoutée, écœurée, tombant en pamoison
Par trop de maltraitance, trop de choses vilaines
Revienne en souvenir, c’est toujours toi que j’aime
Ne viens pas à ma porte, l’âtre n’a plus de flamme,
La maison ne vit plus, elle a perdu son âme.
Si les gens que tu croise, te sont superficiels
Laissant au fond de toi, en ta bouche du fiel
Si tes amours ne sont, qu’une suite d’échecs,
De dégouts qui te laissent, l’âme et le cœur au sec,
Ne viens pas à ma porte, l’âtre n’a plus de flamme,
La maison ne vit plus, elle a perdu son âme.
Lorsque lassée de tout, des joies sans lendemain,
Des rencontres hasardeuses, des vilains jeux de mains
Que le cœur est muet, car le corps ne vit plus
Que le travail se meurt, et que tu n’en peux plus,
Ne viens pas à ma porte, l’âtre n’a plus de flamme,
La maison ne vit plus, elle a perdu son âme.
Si tu veux que ton âme, connaisse le bonheur
Des joies de modestie, d’amoureuse chaleur
De l’eau fraiche qui coule au fond de ton gosier
De ces deux fleurs éclosent, aux branches d’un rosier.
Ne viens pas à ma porte, l’âtre n’a plus de flamme,
La maison ne vit plus, elle a perdu son âme.
Le ciel devient noir sal à force de vilenie,
L’ombre cède au soleil, le vide est infini
Tout se mêle et s’emmêle, dans ta course au bonheur
Que tu cherche en passion, qui ne connait pas l’heure.
Ne viens pas à ma porte, l’âtre n’a plus de flamme,
La maison ne vit plus, elle a perdu son âme.
La porte n’est pas fermée, elle aussi elle attend
Entres tu es chez toi, ce n’est rien je t’attends.