Unr prairie verte ...
C’est une prairie verte, où flâne un ruisselet
Des animaux de ferme, des poules, des porcelets
Dans la montagne rude, c’est comme une clairière
Pour limiter le tout point besoin de barrière.
Les mélèzes verdissent aux rayons de juillet
Les fleurs qui s’y mélangent, les roses et les œillets
Font un parterre de teintes, un lit de volupté.
Les oiseaux sur les branches chantent le bel été.
La maison tout en bois, posée comme un abri
Pour résister au vent, à la neige dont elle rit
Se fond dans le décor, elle se fait bien discrète
Pour qu’elle ne trouble pas l’harmonie de la crête.
C’est une maison jaune, avec des volets bleus
Elle provoque les rêves, réalise les vœux.
Ses fenêtres regardent au bout de l’horizon
Les vents ont rendez vous, au cœur de la maison.
C’est une maison jaune, avec des volets bleus
La grande pièce carrée au décor chaleureux
Face à la cheminée où brulent des troncs de chêne
Faisant que sur nos corps sa chaleur se promène.
Allant, venant, œuvrant, sous l’or de ses cheveux
Fluide comme une source, légère comme un aveu,
Son pas comme une danse, glisse sur le gazon
Ses gestes pleins de grâce, garnissent l’horizon.
Dans cette maison jaune, avec des volets bleus
Ses gestes ont la beauté, des gestes bienheureux
Ses lèvres entre ouvertes, redisent les poèmes
Que rédige pour elle, le poète qu’elle aime.
Dans cette maison jaune avec des volets bleus
Coule dans nos gosiers, ce vin clair et râpeux
Qui donne aux âmes aimantes, la folie de l’amour
La fusion des esprits, l’absolu pour toujours.
C’est une maison jaune avec des volets bleus
Elle est dans ce vallon érigée dans un creux.