Terra Nova et la classe ouvrière

Un think tank de gauche a rédigé un rapport pour expliquer qu'il fallait que le PS cesse de courir après la classe ouvrière.

C'est chez Romain Pigenel que j'ai lu la réplique la plus adaptée à ce texte assez indigent.

Un autre blogueur (ne pas s'arrêter au titre un peu indigeste) donne quelques extraits de la note (que je n'ai pas lue) qui laissent rêveurs. Par exemple : "La volonté pour la gauche de mettre en œuvre une stratégie de classe autour de la classe ouvrière, et plus globalement des classes populaires, nécessiterait de renoncer à ses valeurs culturelles, c’est-à-dire de rompre avec la social-démocratie."

L'avenir pour le PS selon Terra Nova c'est de découpler la social-démocratie (qui doit rester) des classes populaires (qui sont un résidu de l'histoire). C'est assez extraordinaire et ça dépasse même la simple classe ouvrière. Les ouvriers et les employés n'ont qu'à aller au FN.

A mettre en lien avec un article assez fascinant publié par la Tribune et signé Julia Cagé, qui travaille aussi pour Terra Nova, assez adroitement titré : "Pourquoi la France doit continuer à se désindustrialiser".

Fascinant, pas d'autre mot. Mme Cagé en est restée au rêve du fabless d'il y a dix ans.

Je crois qu'ils sont intoxiqués par le rêve américano-européen : laissons la sueur aux chinois, et régnons sur le monde grâce à nos cerveaux inimitables.

La France doit cesser de rêver qu'elle peut vivre d'Europe et d'eau fraîche. Il lui faut sortir de l'Union européenne, travailler à son retour sur la scène internationale (à l'OMC au premier chef) et faire valoir ses points forts en matière industrielle dans un contexte de libre échange non truqué (par des manipulations monétaires).

Le reste est du blabla qui conduit à des analyses indigentes parce que simples rationalisations d'une situation irréaliste.