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Mitt Romney s'incline devant le succès de McCain

Publié le 07 février 2008 par Exprimeo
Mitt Romney se retire de la course à l'investiture républicaine et libère toute la voie à McCain. Mitt Romney est un juriste de 59 ans, ancien Gouverneur du Massachusetts (2003 à 2007). Barack Obama pose à l'Amérique une question importante : est-elle prête à élire un Président métissé ? Mitt Romney a posé une autre question importante : est-elle prête à élire un Président mormon ? Il faut remonter à 1960 pour voir la religion occuper une place aussi importante dans un débat politique. La question concernait alors JFK et la religion catholique. En réalité, le positionnement de Mitt Romney était entièrement axé sur les valeurs morales. Il savait que ce positionnement non seulement permettait de faire la différence par rapport à son concurrent Giuliani mais surtout que ce positionnement pouvait correspondre à une vague de fond dans l'Amérique profonde. Toute son actuelle démarche reposait sur deux socles : * d'une part, ses capacités reconnues de bon gestionnaire. Il fut l'organisateur des JO de 2002 à Salt Lake City, * d'autre part, ses valeurs morales qui tranchent avec les moeurs de Washington. Il avait levé un fonds électoral de première importance. Dans le seul premier trimestre 2007, il a levé 23 millions de dollars dont une très grande partie provient de l'Utah. Les informations communiquées par la commission fédérale électorale montrent que près de 36 000 dons ont été obtenus selon un ordre géographique décroissant suivant : Californie, Utah, Massachusetts, Texas, Michigan, Floride, Arizona, … Sur la base de ce montant collecté lors du 1er trimestre 2007, Romney disposait d'une large avance devant Giuliani (15 millions) et McCain (12,5 millions). Pa rla suite, il a continué à lever des fonds considérables. Avec Ann et leurs cinq enfants, Mitt Romney incarne une famille modèle. Les enquêteurs déploient tous leurs efforts mais en vain pour l'instant. La fragilité de Romney résiderait dans l'entorse éventuelle à un comportement personnel irréprochable. En l'absence d'une telle démonstration, celui qui était venu en France dans les années 70 comme missionnaire pour son Eglise risquait de s'avérer un redoutable compétiteur si l'Amérique faisait preuve de tolérance face à son engagement religieux ; ce qui n'a pas été le cas. L'opinion Américaine a témoigné une fois de plus une forme incontestable d'intolérance. Après la question religieuse, la question raciale emportera-t-elle la candidature Obama ?

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