Magazine Politique

Strauss-Kahn, le candidat détraqué

Publié le 15 mai 2011 par Melusine

DSK en fuite, arrêté, inculpé et incarcéré pour agression sexuelle sur une femme de chambre du Sofitel de New York - où soit dit en passant les suites de luxe seraient à 3.000 $ la nuit / 2.120 € / 13.906 F - c'est la nouvelle du jour.

Enorme coup de tonnerre, vraiment ? Sans doute pas tout-à-fait pour Mademoiselle Tristane Banon, que Dominique Strauss-Kahn avait tenté de violer il y a 10 ans. Qu'elle n'ait pas porté plainte alors pour ne pas nuire à la candidature de sa mère, la députée socialiste Anne Mansouret, au Conseil général de l'Eure, ne change rien aux faits. Car, ce n'est ni le premier, ni le seul cas. Plusieurs plaintes déposées dans trois commissariats parisiens semblent avoir été mises sous le boisseau pour raisons politiques... peut-être dans l'attente du moment électoral opportun... Sans parler de son dernier voyage officiel au Mexique où ses propres gardes du corps auraient refusé de le couvrir.

Le concert des hypocrites

La classe politique française, nous dit-on, est sidérée, tombe des nues... Concert d'hypocrites. Ce qu'on appelle pudiquement les "frasques" de DSK est de notoriété publique chez ses collègues du Parti socialiste et de l'UMP comme parmi les journalistes. La palme des propos sidérants revient à Christine Boutin, conseillère de Nicolas Sarközy : "Je pense que vraisemblablement on a tendu un piège à Dominique Strauss-Kahn et qu'il y est tombé". Laisser une femme passer devant lui, ou plutôt faire le ménage des chambres comme dans tout hôtel qui se respecte, c'est donc tendre un piège ? Et l'ancienne ministre d'ajouter : "On sait qu'il est assez vigoureux, si je puis m'exprimer ainsi, mais qu'il se fasse prendre comme ça me semble ahurissant donc je pense qu'il est tombé dans un piège". Etre vigoureux équivaudrait donc à violer des femmes, intéressant comme équation. Il y a pourtant un fossé entre un séducteur et un libidineux qui ne peut parvenir à ses fins que par la violence... Finalement, ce qui sidère ce petit monde, c'est que DSK, un type de leur milieu, se soit fait prendre.

Pour mémoire, voici les propos publics du journaliste Thierry Ardisson en 2008 : "Tout le monde le savait, moi j'ai quatorze copines qui m'ont dit 'il a essayé de me sauter'. En même temps, c'était le danger pour lui d'aller aux Etats-Unis, parce qu'en France ça fait partie du paysage, là-bas ils rigolent moins. Je pense que ce type-là a une maladie : on peut aimer baiser, mais à ce niveau-là... Il faut qu'il fasse une cure ! ". Ou encore ceux du député UMP Bernard Debré : "C'est humilier la France que d'avoir un homme qui soit comme lui, qui se vautre dans le sexe, et ça se sait depuis fort longtemps". Rappelons tout de même que cet "homme peu recommandable", tout socialiste qu'on le prétende, a été mis à la tête du Fonds monétaire international en 2007 sur les instances de Nicolas Sarközy... 

Compulsion sexuelle

De quoi s'agit-il ? D'un trouble du comportement qui englobe différents types de déviances (exhibitionnisme, fétichisme, "frotteurisme", travestisme, voyeurisme, sadomasochisme, pédophilie et viol) dont certains sont directement criminels. Le malade ne maîtrise pas ses pulsions sexuelles, quoiqu’il puisse lui en coûter sur le plan judiciaire ou social, le tout bien sûr dépourvu de tout sentiment pour la ou les victimes. Le trouble tend à s'aggraver faute de soins psychiatriques et est souvent associé à d'autres addictions (alcool, cocaïne...). Les causes seraient à chercher du côté de carences affectives ou d'un milieu incestueux dans l'enfance.

Quand aux lécheurs qui déplorent le "faux-pas" d'un "économiste si compétent", qu'ils demandent donc aux Grecs, aux Portugais et aux peuples d'Afrique et d'Amérique latine ce qu'ils pensent de la politique économique du FMI. Et dire que ce type a été décrété "candidat préféré des Français" par des medias sans vergogne ! Vous lui donneriez, vous, le pouvoir absolu ?

P. S. : Soupçons de corruption

Ce n'est pas tout. DSK est aussi directement impliqué dans une sombre affaire de vol de brevet et d'escroquerie internationale, une affaire passée sous silence par la presse française bien qu'elle ait récemment atterri devant le Tribunal de Grande Instance de Paris (cf. le journal suisse La Liberté du 1er mars 2011). Les faits remontent à 1991, époque où DSK était Ministre de l'Industrie et du Commerce extérieur. Le brevet en question, qui portait sur un nouveau procédé d'extinction des 750 puits de pétrole en feu du Koweït après la première Guerre du Golfe, avec un marché de 23 milliards de dollars à la clef, a été volé à M. Joseph Ferrayé, le génial inventeur libanais, et Christian Basano, son associé, alors même qu'ils l'avaient déposé à l'INPI, l'Institut national de la propriété industrielle, dépendant directement dudit ministère. Or DSK est personnellement intervenu auprès des autorités koweïtiennes pour recommander à leur détriment un consortium dépendant de l'Institut Français du Pétrole (IFP - organisme public dépendant lui-même... du Ministère de l'Industrie), auquel le nouveau procédé a été livré sans licence, alors même que M. Ferrayé et Basano étaient soumis à des pressions, menaces et contrôles fiscaux à répétition...

Si on ajoute qu'en mai 2000, Anne Sinclair, épouse Strauss-Kahn, avait fait annuler la diffusion sur TF1 d'un reportage sur l'extinction des puits pétroliers du Koweït réalisé par le journaliste Bernard Nicolas, ça commence à faire beaucoup.

Ici l'annonce de l'émission : http://mega-streaming.info/video/MMO7W747W4W5/DSK-KUWAIT-GATE


Retour à La Une de Logo Paperblog