Depuis que j’ai lancé le site Trust Your Doctor, je ne vous parle plus trop de séries télé. Pourtant, aujourd’hui, je vais faire une exception pour rendre hommage à une série qui vient de s’arrêter. Après dix ans de bons et loyaux services, la série Smallville, axée sur la jeunesse de Superman, a rendu l’antenne vendredi dernier. J’ai donc décidé de revenir un peu sur ces dix années que j’ai passé en compagnie de Clark Kent.
La première fois que j’ai vu Smallville, c’était sur M6. A l’époque, le show était diffusé le samedi soir pendant les fameuses « Trilogie du Samedi ». Ce nom doit rappeler pas mal de souvenirs au personnes de ma générations puisque beaucoup de séries américaines ont été popularisées chez nous durant ce programme, comme Charmed ou Buffy. J’ai donc suivi la première saison sur M6 et je dois dire que j’ai bien accroché. Certes, comme toutes les séries de l’époque, le rythme est assez lent et les histoires se concentrent plus sur les amourettes d’adolescents qu’autre chose mais l’ambiance est bel et bien là. Durant les premières saisons Clark Kent découvre ses capacités souvent de manières assez drôles. Je me souviendrai toujours de l’épisode durant lequel il découvre qu’il peut brûler des objets avec ses yeux. Mais ce n’est pas tout car Smallville c’est également la rivalité entre le héros et celui qui va devenir peu à peu son ennemi juré, Lex Luthor. Bien entendu, dix ans c’est long donc pas mal de personnages partent, d’autres arrivent afin de renouveler un petit peu l’intérêt du show. Mais la plus grand force scénaristique de Smallville, c’est sans nul doute les cliffhangers de fin de saison. En effet, avec 24 qui, si mes souvenirs sont bons, a démarrée la même année, cette série est celle qui a vraiment popularisé les final « What the fuck » comme on dit. Au fil des années, c’est devenu très commun et toutes les séries dites « dramatiques » utilisent ce procédé. Mais il y a dix ans, c’était assez nouveau et c’était la première fois que je ressentais à ce point l’envie de voir ce que la saison suivante me réservait.
Mais Smallville c’est aussi des effets spéciaux bien fichus pour la télévision qui ajoute une crédibilité bien sentie. Je pense que, de ce côté là, la série à également fait avancé les choses et qu’elle a permis à des séries comme Heroes ou No Ordinary Family pour exister (pour le meilleur ou pour le pire). Bien évidemment, le show n’aurait pas duré aussi longtemps s’il n’avait pas retranscrit ne serait-ce qu’un peu l’ambiance de Superman. Et, même si Smallville prend clairement e grandes libertés par rapport à l’œuvre originale, l’atmosphère et bel et bien là. Et c’est notamment grâce au duo d’acteurs principaux qui interprètent Clark et Lex. Non seulement ils ressemblent parfaitement à leurs personnages respectifs mais, en plus, ils les incarnent vraiment très bien. De plus, à mesure que la série avance, les références aux comics, films et anciennes séries sont de plus en plus nombreuses. Par exemple, Teri Hatcher, Dean Cain ou Christpher Reeves sont tous apparus au moins une fois dans la série. De plus, en plus du héros en collant, énormément de personnages ont fait un détour par Smallville. Il y a eu Brainiac, Doomsday, Flash, Green Arrow, Super Girl, Darkeseid et encore pleins d’autres.
La série a donc suscité différents types de sentiments. Les fans inconditionnels du comics ont donc crié au scandale en voyant que l’histoire n’était pas respectée à la lettre, tandis que les amateurs du show y voyaient plus une alternative bien ficelée. Néanmoins, la série s’est quand même construite une bonne base de fans au long de ces dix saisons. Certes, elle était loin d’être parfaite. Les épisodes sont parfois longs et inutiles pour l’histoire et certains personnages sont vraiment insupportables mais je dois dire qu’elle m’aura fait passer d’excellents moments. En tout cas, contrairement à certaines séries comme Heroes ou Prison Break, Smallville part avec les honneurs même si la fin a été sans cesse repoussée. Néanmoins, les fans ont eu la conclusion qu’ils désiraient car, comme chacun savait dès le départ, le dernier épisode de la Smallville est la naissance de Superman.