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Bukittinggi, 16 mai 1993

Publié le 16 mai 2011 par Safran
Bukittinggi, 16 mai 1993

Aujourd’hui, trekking guidé dans le canyon voisin. J’aurais mieux fait de réfléchir avant de m’embarquer dans cette histoire… Je sais pourtant que je ne suis pas une superwoman !Bukittinggi, 16 mai 1993

Dénivellation de plus de cent mètres pour atteindre le fond du canyon, la falaise tombe presque à pic, mais un chemin en lacets permet de descendre en sécurité. Ça va. Au fond du canyon, nous suivons le cours d’une petite rivière ; je commence à faire la gueule, mes chaussures ne sont pas faites pour marcher dans l’eau… Et maintenant le pompon ! Escalade du versant opposé par un sentier escarpé rendu boueux et glissant par les pluies de la veille, de l’avant-veille, de l’avant-avant-veille… Il n’existe pas de saison sèche à Sumatra. J’en ai assez de m’étaler dans la boue, je peste contre moi-même, je dégouline de transpiration, mes lunettes sont embuées, mon sac à dos me gêne. Ça fait dix minutes que j’ai envie de pleurer un bon coup. J’y vais, ça me fera du bien !Mes dernières feuilles de PQ épongent mes larmes et ma sueur pendant que Picou me réconforte d’un bras protecteur. Ça me redonne un peu de courage pour les dernières glissades. Arrivée là-haut, je suis couverte de boue.


Bukittinggi, 16 mai 1993

Une pause bienvenue dans le village de Pisang (banane), où quelqu’un nous offre des bananes, à l’ombre des bananiers où nous nous reposons.Un peu plus loin, un village où l’on fabrique des balais avec la fibre qui entoure le tronc d’une variété de palmiers, puis un arrêt dans des rizières où les paysans égrènent le riz en le triturant avec les pieds. Là aussi, on nous offre des bananes, cuites dans leur peau !


C’est après le déjeuner que les premières gouttes de pluie nous surprennent en plein milieu des rizières. Vite le K-Way, et nous continuons à marcher en équilibre sur les petits remblais qui séparent les parcelles, et qui deviennent de plus en plus gadouilleux… J’enlève mes mocassins car ils restent pris dans la boue à chaque pas, et je poursuis pieds nus. Agréable sensation que celle de la boue tiède qui s’infiltre comme une anguille entre les orteils !Après un bain de pieds, de chevilles et de chaussures dans un ruisseau d’irrigation, nous regagnons la route et arrêtons le premier bemo qui passe. Retour à l’hôtel.
[Appel à la prière]
Nos mocassins ont une drôle de tête ce soir ; tout gorgés d’eau, ils ont doublé de poids !

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