Dans une proposition de loi défendue à l’Assemblée nationale, les socialistes proposent une série de mesures d’urgence en faveur des villes et des quartiers en difficulté.
Depuis les émeutes de 2005, le gouvernement a mené dans les quartiers les plus en difficulté une véritable politique de l’abandon et y a fait le choix de l’immobilisme. Il a renvoyé aux calendes grecques les décisions urgentes à prendre, que ce soit la refonte de la géographie prioritaire ou l’avenir du renouvellement urbain. Au contraire, les socialistes proposent de faire de la politique de la ville une politique d’envergure et efficace en proposant, par exemple, une nouvelle gouvernance qui intègre le droit commun renforcé, la géographie prioritaire recentrée et un contrat unique.
Le financement doit être basé sur le renforcement de la péréquation afin de réduire les inégalités financières avec des objectifs qui sont chiffrés. Pour lutter contre le chômage dans les quartiers, des mesures fortes sont défendues comme la lutte contre les discriminations à l’adresse. La situation est alarmante : les habitants, élus et professionnels se sentent abandonnés et marginalisés. Il y a urgence à enrayer les dynamiques de paupérisation et de ségrégation dans les quartiers les plus en difficulté.
Si le gouvernement et l’UMP se préoccupaient des 5 millions d’habitants qui vivent dans ces quartiers pour lesquels l’urgence est absolue, ils soutiendraient la proposition de loi des socialistes.