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DSK et justice US: l’exemple à ne pas suivre

Publié le 16 mai 2011 par Kalvin Whiteoak

DSK et justice US: l’exemple à ne pas suivreDans sa grande immaturité, le Parlement helvète s’est cru bien inspiré de pondre une loi supplémentaire pour supprimer le juge d’instruction et transformer la procédure pénale dans toute la Suisse en procédure accusatoire, selon le sacro-saint modèle américain.

Sans doute nos parlementaires avaient-ils tellement l’esprit gamin et américanisé qu’ils ont cru que ce qu’ils voyaient à longueur de soirées à la TV était l’idéal vers lequel ils voulaient tendre. Myopie coupable.

Non seulement l’ensemble de la chaîne répressive et judiciaire suisse se plaint de cette nouveauté depuis son entrée en vigueur, non seulement elle entraîne des coûts exorbitants et des inégalités criantes, mais maintenant, elle est illustrée en direct dans le monde entier par l’affaire DSK.

On ne se prononcera pas sur le fond sans avoir même entendu ce que l’intéressé va dire et ce que « l’enquête » apportera.

Mais en restant sur la forme, on constate que des flics sans contrôle en mal de se faire leur propre pub peuvent appréhender un gugusse, le laisser moisir sans assistance juridique, le présenter en pâture aux médias du monde sans aucune retenue mais au contraire en s’arrangeant pour qu’on le photographie au mauvais moment, changer l’heure du fameux délit pour le faire coller avec une réalité qui ne les arrangeait pas, et finalement se comporter comme dans un mauvais western de série C en ne considérant que les éléments à charge.

A charge précisément de celui qui veut et doit se défendre d’avoir les moyens financiers de le faire, et surtout de le faire une fois que tout aura été « dit » par le pouvoir répressif.

Triste justice américaine débile sur laquelle on veut calquer la nôtre, qui avait déjà bien du mal sans cette nouveauté.


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