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Pauvre Centre !

Publié le 16 mai 2011 par Arnaud Lehmann

Les centristes nous ont à nouveau interprété un spectacle grand-guignolesque samedi 14 mai. Le centre est décidément partout et nulle-part… Et c’est un centriste qui écrit ceci, c’est tout dire de l’état de décomposition de cette famille de pensée !

D’un côté, François BAYROU qui réunissait ses ouailles. Ces dernières hantent ce qu’il reste d’un mouvement qui avait pourtant bien démarré avant de s’enfoncer sous le flot des échecs successifs.

De l’autre, un Jean-Louis BORLOO qui regroupe les déçus du sarkozysme. Mais pas en désaccord avec ce qui a été réalisé, non ! ils en étaient tous. Non… le regret, c’est de ne plus y être.

Quels sont les compagnons de route de celui qui n’a pas obtenu de poser ses valises rue de Varenne ? Tous ceux qui ont été sortis à un moment ou l’autre des gouvernements Fillon (à l’exception de MAM, que devient-elle celle-ci au-fait ?). L’amertume rapproche et gomme bien des différences. 

Des  ombres qui rêvent d’exister enfin versus un club d’anciens ministres qui n’ont qu’une idée en tête : exister à nouveau. Rien ne change, la grande question demeure toujours « être ou ne pas être ». La tragédie ici, c’est que les français ont bien d’autres préoccupations en têtes que les petites péripéties de la vie centriste.

Deux hommes se revendiquant incarnation du centre, deux aspirations bien différentes pourtant. L’un se voit Président de la République, l’autre Matignon lui suffirait bien. Le résultat risque fort d’être le même pour les deux : d’autres occuperont les postes convoités.

Tout ce petit monde se rassemble dans son coin, avec ces amis… mais contre le voisin d’à côté… Ce qui les divisent ? leurs égos. Ce qui les rassemblent ? le spectre des ambitions fracassées.

Le Bearnais disposait d’une force politique, l’UDF, elle s’est évaporée dans le MoDem. Le  Valoisien dirige le plus vieux parti de France, pas dit qu’il n’en sonne le glas par ses palinodies.

Ah! J’oubliais le troisième larron, que l’on n’a guère entendu, Jean ARTHUIS, pas assez bayrouiste pour être au MoDem, trop pour accepter l’ostracisme des Confédérés Nouveaux contre l’admirateur d’Henri IV.

Pauvre centre ! Te voilà bien mal loti aujourd’hui. Autant aller voir ailleurs.


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