Les jours heureux ...
Le ciel a ce bleu intense, tendre et merveilleux
Qui se trouve seulement au temps miraculeux
Quand le jour lentement et prudemment se lève
Que la vie reprend goût et que monte la sève.
Sur ces sentes imprécises ne menant nulle part
Sous des charmilles odorantes où nos pas s’égarent
Nous allions main dans la main disant des je t’aime
Plongés dans nos pensées, mélangeant nos haleines.
Ainsi marchant tranquille nos pas dans la rosée
Nous parlions de tout, de rien, par des mots osés
Nous évoquions nos âmes et nos corps mélangés
Par l’amour qui nous tient, les baisers échangés.
Nous sommes étendus sur un sable de paillettes
Regardant l’océan mourant en vaguelettes
L’émeraude de ses vagues venant du bout du monde
Faire une cour sans fin au sable qui s’inonde.
Du bout de l’horizon, du fin fond des abysses
Une houle légère comme une plume glisse
Nourrie de nos baisers, de nos mains qui se donnent
Cette houle grandit et s’enfle et se transforme
Cette vague monstrueuse, déferlant sur nous
En ses bras nous enlace, sur nos corps elle se noue
Nous soulève en fétus, et comme des pantins
Nous jette au firmament des étoiles du matin.