Vous qui passez sans me voir,
Ou pire,qui me regardez sans plus d'attention,
Ne sentez-vous en mon être végétal,
Une profonde et sage présence,
N'êtes-vous,un tant soit peu,rassurés par mon ample ombrage,
L'épaisseur de mon écorce compte les années,
Et peut témoigner de tant de visages rencontrés,
Votre devoir est de m'entretenir,
Si je devais subir votre coupe par ma présence embarrassante,
Faites-le avec respect et sans blessures inutiles,
Ma souffrance n'est que silence en vos oreilles,
Mais Dieu qu'elle est réelle,
Vie immobile reste vie,
Tel l'ensemble de mon espèce,
J'aspire à aspirer les énergies pour l'ensemble de l'Oeuvre,
Si bénéfique à votre humanité,
Aimez-moi,simplement aimez-moi.