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Le journal d’une femme de chambre

Publié le 16 mai 2011 par Allo C'Est Fini
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On nage en plein festival de Cannes – pardon de Kahn – tant cette affaire sulfureuse nous fait croire à un mauvais film. Un homme politique français, au parcours bien rempli (ministre de l’économie et des finances, patron du FMI), marié à une journaliste influente, qui plus est meilleur candidat (auto-proclamé – mais pas encore déclaré) de son parti à la prochaine présidentielle, et qui tombe dans un traquenard des plus glauques. Avouez qu’il faut se pincer pour y croire.

Le journal d’une femme de chambre

Deux scénarios sont possibles: il est coupable, il ne l’est pas.

Scénario 1: Dominique Strauss-Kahn est coupable

C’est tout à fait possible. On en a connu d’autres, et à des fonctions aussi nobles. De Clinton  à Moshe Katsav, le nombre de personnalités politiques amateurs de conquêtes féminines n’est pas prêt de s’arrêter de croître. Profitant de leur aura, de leur supposé pouvoir, et de la honte subie par les victimes, d’affreux obsédés sexuels se cachent derrière une carrière politique parfois des plus honorables. Le problème de ces gens là, c’est que ça finit par se savoir. Une frasque, un écart, passe encore. Mais les Lucky Luke de la braguette finissent par draguer la stagiaire ou la journaliste de trop. Et là, c’est le grand déballage. Déballage, oui, car on a du mal à croire que leur entourage n’est pas au courant. Ces personnalités vivent en permanence entourées de gardes du corps, d’attachés, de chefs de cabinet. A la longue, difficile de cacher une vie secrète, d’autant plus si elle est parsemée de multiples conquêtes. Et que les rivaux – politiques, s’entend – cherchent à en profiter à la moindre occasion. Comme ici. Le déluge de feu sur DSK est à la mesure des haines qu’il attise. L’est-il à la mesure de sa supposée obsession?

Scénario 2: Dominique Strauss-Kahn est innoncent

Le problème, avec les rumeurs, c’est qu’elles s’enflent toutes seules. Et plus c’est gros, plus elles enflent vite. Pensez-vous, un directeur du FMI, le meilleur candidat du PS, qui caracole dans les sondage de popularité chaque week-end. Il suffit d’allumer la mèche pour ça parte seul. Dominique (tiens, un prénom maudit…) Baudis en avait déjà fait les frais. Il faut alors se demander à qui profite le crime. Ils sont nombreux, à droite comme à gauche, à vouloir se débarrasser de DSK: Martine, Nicolas, Ségolène, ils lui en veulent tous. Et même jusqu’aux gentils américains, qui bénéficient désormais d’une procédure accélérée d’éjection du patron français du FMI. Si l’affaire DSK est un complot – les complots sont à la mode, du 11 septembre à la mort de Ben Laden – il pourra bien s’agir d’un des plus crapuleux jamais commis.

Coupable? Innocent? Je vous le disais, on nage en plein film politico-policier. Un scenario à la Tony Scott, avec Harrisson Ford en personnage principal…


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