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Syrie : les victimes de la violence sont coupées de l’aide extérieure

Publié le 17 mai 2011 par Frédéric Joli

Béatrice Mégevand-Roggo, chef des opérations du CICR pour le Proche- et Moyen-Orient, parle de la situation en Syrie, des principales préoccupations du CICR et de ce que fait l’institution pour venir en aide aux victimes.

Comment se présente la situation actuellement, et quelles sont vos principales préoccupations ?
Nous suivons la situation de près, mais il est difficile d’en avoir une image complète. Nous n’avons que des informations restreintes et parfois difficiles à vérifier de façon indépendante, et l’accès reste très limité, notamment aux villes où ont lieu les démonstrations. On a fait état de nombreuses arrestations, ce qui est inquiétant. Les jeudis ont été des journées préoccupantes, et les vendredis sont généralement des jours de deuil, aussi bien en Syrie qu’ailleurs dans la région.

En ce moment, le CICR est particulièrement préoccupé par trois aspects de la situation.

Tout d’abord, d’après les informations disponibles, un grand nombre de personnes auraient été incarcérées.

Ensuite, l’usage de la force fait beaucoup de victimes, surtout les vendredis. Tous les protagonistes de la violence doivent respecter en tout temps la vie et la dignité humaines et doivent faire preuve du maximum de retenue.

Troisièmement, le personnel médical et les volontaires du Croissant-Rouge arabe syrien qui apportent les premiers secours et évacuent les blessés doivent pouvoir faire leur travail et sauver des vies. L’accès aux blessés ne doit pas être arbitrairement bloqué, et tous les protagonistes doivent laisser les ambulances, les autres véhicules et les établissements de soins accomplir leur tâche humanitaire.

Ces préoccupations s’appliquent aussi à d’autres pays de la région, en particulier le Yémen et Bahreïn. Si la situation est différente d’un pays à l’autre, il y a des facteurs communs : la façon dont la force est utilisée, les attaques portées contre des services sanitaires et le fait qu’on ne leur permet pas de faire leur travail, qui est de sauver des vies. (Lire la suite)

A écouter également l’interview audio de samedi dernier.

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